Le Fonds international de développement agricole (FIDA), en collaboration avec le gouvernement du Zimbabwe et des partenaires du secteur privé, a lancé la phase pilote du troisième pilier de la Mission pour la résilience de l’alimentation et de l’agriculture (FARM P3). Cette initiative vise à renforcer la chaîne de valeur du sorgho au Zimbabwe, à réduire les pertes après récolte et à accroître les revenus des petits exploitants agricoles grâce à une mécanisation durable. Le projet ambitionne de réduire les pertes jusqu’à 30 % tout en encourageant la création d’entreprises de services dirigées par des jeunes et l’investissement privé. En facilitant l’accès des agriculteurs aux technologies et aux marchés, FARM P3 vise à améliorer la productivité et à renforcer la résilience du système alimentaire zimbabwéen face aux pressions climatiques.
Le sorgho demeure l’une des principales cultures résistantes à la sécheresse au Zimbabwe et un pilier de la sécurité alimentaire nationale. Toutefois, les petits exploitants agricoles continuent de se heurter à des obstacles tels qu’une transformation exigeante en main-d’œuvre, des pertes après récolte importantes et des difficultés à satisfaire aux normes de qualité des acheteurs. Alex Nyakatsapa, conseiller principal en chaînes de valeur et agro-industrie au sein du SACP : « Le sorgho pourrait jouer un rôle central dans le renforcement de la résilience climatique du Zimbabwe, mais il reste sous-exploité. En mobilisant dès le départ des partenaires du secteur privé, le projet pilote FARM P3 ouvre la voie à la résolution de ces difficultés et à la diffusion des bénéfices à travers le pays, en aidant les petits exploitants agricoles à devenir plus productifs et plus prospères».
Dans le cadre de FARM P3, le FIDA et ses partenaires introduiront des services de battage mobile et d’autres services de mécanisation visant à accroître les rendements et à mettre en relation les groupements de producteurs avec les acheteurs et les transformateurs formels. Ce projet pilote d’un an concernera environ 6 000 petits exploitants agricoles dans les principaux districts producteurs de sorgho et identifiera une cinquantaine de prestataires de services de mécanisation, parmi lesquels des jeunes et des agriculteurs référents.