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Sénégal : Dorcy Rugamba donne vie aux artefacts africains dans une nouvelle pièce

Sénégal : Dorcy Rugamba donne vie aux artefacts africains dans une nouvelle pièce

Fumée et feux verts, bienvenue dans un musée non conventionnel ou plutôt la reconstitution d’un musée tel qu’imaginé par le dramaturge rwandais Dorcy Rugamba, il s’agit de « Supreme Remains », la dernière œuvre de Rugamba, la représentation théâtrale raconte l’histoire d’un ancien masque conservé dans un musée européen qui guide un jeune Africain dans sa quête pour découvrir l’âme de l’Afrique.

« J’ai voulu essayer de renouveler le regard que nous portons sur ces objets patrimoniaux, explique Dorcy Rugamba. Pour le renouveler, il faut d’abord réfléchir sur le regard que nous portons sur eux et questionner les musées qui sont des institutions où ces œuvres sont stockées, fixées mais aussi mettre une certaine mise en scène. C’est pourquoi cette installation est une façon de mettre le musée dans le musée et nous invitons le spectateur, non pas à regarder le masque, mais à regarder le musée lui-même », le projet est l’une des œuvres présentées à la Biennale d’art africain contemporain de cette année. Lors de la représentation au musée des civilisations noires de Dakar, les spectateurs suivent l’artefact qui a pris vie en tant que femme.

Le dramaturge a voulu questionner la place de l’art africain dans les édifices occidentaux : « Si je considère qu’il est presque impensable qu’un continent puisse se vider de son propre patrimoine et que ce patrimoine puisse se retrouver ailleurs. » Un chercheur africain qui aimerait travailler sur l’histoire de son pays devrait voyager très loin sans aucune garantie qu’il obtiendrait même un visa. D’une certaine manière, cette situation ne peut pas rester inchangée, si d’anciennes puissances coloniales comme la France et la Belgique sont en passe de restituer des œuvres d’art africaines volées, des centaines de milliers continuent d’être détenues dans des musées et des collections privées.

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Pour Patrick Joel Yonkeu, spectateur, les Africains doivent encore être conscients de leur propre histoire : « On peut avoir l’impression que malgré tous les efforts des ONG panafricanistes pour que les objets pillés soient restitués, il reste encore beaucoup de amnésie sur le continent africain, du moins d’un point de vue historique ».

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