Les Nations unies ont annoncé que près de 200 000 personnes ont été déplacées de leurs foyers dans l’est de la République démocratique du Congo ces derniers jours, alors que les rebelles soutenus par le Rwanda progressent vers une ville stratégique, quelques jours seulement après que Donald Trump a reçu les dirigeants rwandais et congolais pour annoncer un accord de paix. Dans un communiqué, l’ONU a indiqué qu’au moins 74 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées et 83 autres blessées et hospitalisées à la suite de l’intensification des affrontements dans la région ces derniers jours.
Des responsables locaux et des habitants rapportent que le mouvement M23, soutenu par le Rwanda, avance vers la ville d’Uvira, située au bord du lac Tanganyika à la frontière avec le Burundi, et livre de violents combats contre les forces armées de la RDC (FARDC) et les milices locales connues sous le nom de Wazalendo dans des villages au nord de la ville. À Washington, les États-Unis et neuf autres membres du Groupe de contact international sur la région des Grands Lacs ont exprimé mardi leur « vive préoccupation » face à la reprise de la violence, selon un communiqué commun. Le communiqué ajoute que cette nouvelle offensive du mouvement rebelle M23 « risque de déstabiliser l’ensemble de la région » et souligne que l’utilisation croissante de drones d’attaque et kamikazes représente une escalade dangereuse du conflit et constitue une menace grave pour les civils.
Cette flambée de violence intervient juste après que le président américain a reçu, la semaine dernière à Washington, les présidents du Rwanda et de la RDC pour la cérémonie de signature d’un accord confirmant les engagements des États-Unis et du Qatar (médiateur) à mettre fin à la guerre. Le 4 décembre, Donald Trump avait déclaré lors de la cérémonie : « Aujourd’hui, nous réussissons là où tant d’autres ont échoué », affirmant que son administration avait mis fin à un conflit de 30 ans qui a fait des millions de morts.