Actuellement, si l’on compare l’État profond de l’Algérie d’aujourd’hui avec l’État grec antique, par exemple, et si l’on met de côté tous les défauts qui lui sont associés, notamment ceux flagrants, comme l’exclusion des étrangers résidant à Athènes, des immigrés, des femmes et des esclaves, et les assiégeant en dehors de sa sphère d’influence. Malgré ces défauts, il a constitué un cadre qui permet à toutes les décisions d’être prises directement par les masses du peuple dans des assemblées ouvertes dans lesquelles la plupart des positions de pouvoir sont prises ouvertement, c’est-à-dire ce qui peut être considéré comme le contraire de l’État profond en Algérie.
L’Etat profond en Algérie est un Etat qui mène ses affaires dans des chambres obscures pour que personne ne puisse voir qui prend les décisions. L’autorité et le pouvoir des généraux se manifestent clairement dans leur monopole du pouvoir et le monopole de la force pour pratiquer efficacement la violence, monopolisant le droit de défendre leurs pouvoirs et de s’accaparer le pouvoir d’employer la justice. Mais pour moi, ce qui m’a fait froncer les sourcils au sujet de l’État profond et de la façon dont on mène les affaires en Algérie en particulier, c’est quelque chose avec laquelle il faut être franc et admettre, quand il s’agit du régime des généraux, il n’est pas nécessaire d’être un brillant politologue ou un philosophe politique pour savoir ce qui se passe en Algérie, car il s’agit simplement d’un usage arbitraire systématique du pouvoir par un régime despote, et qu’il y a un contrat de servitude entre les maîtres (les généraux) et les concubines (le peuple algérien), point final des manifestations.
