Le bombardement par l’armée nigériane d’un certain nombre de camps de l’Etat islamique la semaine dernière dans le nord-est du pays a entraîné la mort d’une centaine d’éléments de l’organisation, selon des sources militaires et un habitant de la région a déclaré à l’Agence France-Presse, le 13 décembre, des avions de chasse ont bombardé trois camps de « l’État islamique – Province d’Afrique de l’Ouest » (ISWAP) dans la région du lac Tchad, tuant plus d’une centaine de combattants, dont un certain nombre de dirigeants, selon ces sources.
L’« État islamique – Province d’Afrique de l’Ouest » a consolidé son contrôle dans le nord-est du pays depuis l’assassinat du chef de Boko Haram Abou Bakr al-Shekawi lors d’affrontements entre ces deux organisations rivales.
« Les opérations aériennes menées par le nouvel avion Super Tucano acquis ces derniers mois ont visé Arena Soro, Arena Seki et Arena Mamasalachi dans la région de Marti, où plus de 100 terroristes ont été tués », a déclaré à l’AFP un responsable militaire, le Nigeria a reçu entre juin et octobre une dizaine d’avions de combat Super Tucano pour combattre les groupes armés, une source proche du renseignement nigérian a indiqué à l’AFP qu’il était difficile de donner un nombre précis de morts, mais a confirmé que « le nombre est supérieur à une centaine ».
Un grand nombre de militants s’étaient réfugiés dans ces trois camps, après que l’armée eut bombardé il y a quelques jours plusieurs villes contrôlées par l’organisation.
Depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a tué environ 36 000 personnes et déplacé deux millions de personnes. Elle s’est propagée au Niger, au Tchad et au Cameroun.
