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L’ancien ministre algérien de la Défense, le général Nezzar, accusé de crimes de guerre

L'ancien ministre algérien de la Défense, le général Nezzar, accusé de crimes de guerre

L’affaire de l’ancien ministre algérien de la Défense, le général à la retraite Khaled Nezzar, est revenu sur la scène internationale à propos des crimes de guerre commis par ce général algérien pendant la décennie noire en Algérie, dans laquelle il est poursuivi devant la justice suisse.

Selon les médias, le général Nezzar a comparu devant Ministère public de la Confédération (MPC) en Suisse du 2 au 4 février, dans le cadre de la procédure pénale engagée contre lui depuis octobre 2011. L’organisation suisse de défense des droits de l’homme, TRIAL International, a déclaré dans un communiqué que le MPC suisse avait inculpé le général algérien Khaled Nezzar de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des disparations forcées commises entre le 14 janvier 1992 et le 31 janvier 1994 pendant la décennie noire, l’organisation a indiqué que la semaine dernière, le Ministère public de la Confédération (MPC) a procédé à l’audition finale de Khaled Nezzar pendant trois jours au siège du parquet fédéral à Berne et a décidé de le poursuivre.

En outre, le journal « La Tribune de Genève » suisse a déclaré que pour la première fois un ancien ministre de la Défense d’un État arabe pourrait être jugé devant la justice suisse.

Cependant, les avocats de Khaled Nezzar ont indiqué dans un communiqué publié sur le site « Algérie Patriotique », qui appartient à son fils Lotfi, que Khaled Nezzar a fermement rejeté toutes les accusations fondées principalement selon lui sur des déclarations des plaignants et des membres du Front islamique du salut déchu.

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Outre des sources non vérifiables, selon le même porte parole, le communiqué indiquait que le général Khaled Nezzar a demandé à être confronté au seul plaignant l’accusant de l’avoir personnellement maltraité, qui, bien qu’il ait été convoqué, n’a jamais assisté à aucune audience, selon ce qui est indiqué dans le communiqué.

La même source a précisé qu’à la fin de l’audience, le général Nezzar a quitté le siège du procureur général malgré la demande des plaignants de l’incarcérer, et a complété la déclaration selon laquelle à la fin de l’enquête, il appartiendrait au MPC pour décider d’un éventuel report de la peine.

Le tribunal suisse a également demandé aux autorités algériennes de convoquer le général Mohamed Mediène, dit Toufik, l’ancien chef de la DRS, Athmane Tartag et le cheikh Ali Belhaj pour témoigner dans l’affaire de l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, considéré comme le principal responsable de la crise sécuritaire dont l’Algérie a été témoin dans les années 90.

Il convient de noter que les ennuis de Nezzar avec la justice n’ont pas commencé il y a peu de temps, car la justice française avait déjà tenté de l’arrêter en 2001, mais le général a quitté précipitamment le sol français après avoir été informé qu’il y avait un mandat d’arrêt contre lui pour torture.

Cependant, ce qui a été évité en 2001 s’est produit en 2011 lorsque le général Nezzar a été arrêté en Suisse, il a déclaré à l’époque qu’il était allé se faire soigner dans l’un de ses hôpitaux, mais il y a quelques jours, il a confirmé qu’il vivait en Suisse depuis sept ans et qu’il avait des affaires là-bas, et après un interrogatoire dont il a été soumis pendant une période de plus de dix heures concernant l’accusation de torture déposée par un groupe de personnes appartenant au Front islamique du salut, il a été libéré, mais l’enquête sur l’affaire s’est poursuivie jusqu’en 2019, date à laquelle le pouvoir judiciaire a décidé de classer l’affaire, mais ceux qui ont déposé une plainte contre lui ont fait appel de la décision devant le Tribunal fédéral.

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Khaled Nezzar est considéré comme l’une des personnalités les plus controversées d’Algérie, il est le quatrième chef d’état-major de l’armée algérienne et est qualifié d’homme fort du régime algérien durant la période entre 1990 et 1993.

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