Nigéria: les troubles se poursuivent à Lagos et sa prison centrale a été incendiée

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Les troubles ont repris jeudi à Lagos, la plus grande ville du Nigéria, avec des coups de feu entendus et le feu a éclaté dans la prison centrale de la ville, un jour après la fusillade de manifestants, qui a suscité la condamnation de plusieurs pays.

Un correspondant de l’AFP a rapporté que les coups de feu pouvaient être entendu et que de la fumée s’échappait d’une prison du quartier chic d’Ikoyi, dans le centre de Lagos.

La police a indiqué que des assaillants avaient agressé la prison le deuxième jour de violences dans la ville de 20 millions d’habitants, après une répression brutale lancée par les forces de sécurité contre les manifestants.

Le président Muhammadu Buhari, en tenant une réunion du Conseil national de sécurité en présence de son ministre de la Défense et de son chef de la police, selon un communiqué officiel, n’a pas commenté directement les événements.

L’armée nigériane a qualifié les informations selon lesquelles des soldats auraient ouvert le feu sur des manifestants de « nouvelles trompeuses ».

Le ministre de la Police Mehmed Majari Dengiadi a déclaré à la BBC qu’aucun ordre n’avait été donné aux soldats de tirer sur les manifestants.

Le gouverneur de Lagos a annoncé un couvre-feu 24 heures sur 24 et les activités de l’État suspendues jusqu’à vendredi.

Jeudi, des soldats ont patrouillé dans les rues de la ville, un jour après qu’un poste de police, le siège d’une chaîne de télévision, le port, des bâtiments gouvernementaux et de nombreuses voitures aient été incendiés.

Jeudi, les États-Unis ont condamné ce qu’ils ont qualifié de recours excessif à la violence par l’armée nigériane.

Les utilisateurs des médias sociaux ont partagé des photos et des vidéos de la violence au Nigéria à grande échelle, alimentant la colère envers les autorités.