Politique

Ennahda met en garde contre la compromission de « l’identité islamique » dans la future constitution tunisienne

Ennahda met en garde contre la compromission de "l'identité islamique" dans la future constitution tunisienne

Le mouvement tunisien Ennahda a mis en garde contre « la compromission de l’identité islamique » dans la nouvelle constitution, dont le projet est en cours d’élaboration et soumis à un référendum prévu le 25 juillet prochain, le coordinateur de la Commission nationale consultative pour la préparation de la Constitution de la « Nouvelle République » en Tunisie, Sadiq Belaid, a déclaré dans un précédent entretien avec l’Agence France-Presse qu’il présentera au président Kais Saied un projet de constitution qui ne mentionnent pas l’islam comme religion d’État, dans le but de confronter les partis à référence islamique comme le « mouvement Ennahda ».

Le premier chapitre du chapitre premier des principes généraux de la Constitution de 2014 stipule que « la Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’islam est sa religion, l’arabe est sa langue et la République est son système », Belaid, un professeur d’université de 83 ans et spécialiste du droit constitutionnel, nommé par Saied le 20 mai dernier pour superviser un organe chargé de préparer un projet de révision de la constitution, a confirmé lundi dans un entretien à l’Agence France-Presse, « 80% des Tunisiens sont contre l’extrémisme et contre l’utilisation de la religion du Oui à des fins politiques. C’est exactement ce que nous ferons, et nous modifierons simplement la formule actuelle pour le premier chapitre, dans sa réponse à cette déclaration, Ennahda a mis en garde lundi dans un communiqué « contre les tentatives de porter atteinte aux constantes du peuple, à son identité arabe et islamique et à la civilité de son Etat ».

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Les déclarations de Belaid concernant la possibilité d’amender le premier chapitre de la constitution et de ne pas y mentionner la référence islamique ont suscité une polémique dans le pays entre ceux qui la rejettent et ceux qui la soutiennent, le 25 juillet, le président tunisien a annoncé le monopole des autorités dans le pays, suspendant les travaux du Parlement puis le dissolvant, et il a également limogé l’ancien Premier ministre Hicham Al-Mashishi.

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