Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa profonde tristesse et sa profonde préoccupation face au nombre élevé de morts et aux souffrances croissantes parmi les civils, y compris les personnes déplacées de force, à la suite des attaques brutales dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, « Cette situation intolérable continue de s’aggraver et ne doit plus être ignorée », a déclaré le porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh, aux journalistes à Genève, notant que des attaques simultanées par des groupes armés dans la province de l’Ituri, au cours de ce mois, avaient fait 11 morts et pillé.
Entre février et juin de cette année, le HCR et ses partenaires ont enregistré plus de 800 morts suite à des attaques à l’arme à feu et à la machette contre des communautés en Ituri, au moins 715 de ces victimes avaient cherché refuge dans des sites de déplacés internes ou avaient été tuées alors qu’elles rentraient chez elles après avoir fui la violence. Rien qu’en juin, 97 rapatriés ou personnes déplacées ont été tués dans des attaques comprenant des enlèvements, des pillages et des incendies de maisons, ces raids ont déplacé plus de 20 000 personnes de leurs maisons, ce qui a également exacerbé l’insécurité alimentaire aiguë en Ituri, une région fertile où le développement est au point mort en raison de décennies d’affrontements tribaux, a déclaré un porte-parole du HCR.
Au Nord-Kivu, selon le responsable de l’ONU, une attaque à l’arme à feu par des militants contre l’installation de personnes déplacées de Kashuga dans la province de Masisi en juin a fait huit morts et au moins sept autres blessés graves, ces dernières semaines, les combats entre l’armée congolaise et le M-23 dans la province du Kivu ont déplacé plus de 160 000 personnes dans les provinces de Rutshuru et de Nyiragongo, l’insécurité exacerbe le défi existant des conflits tribaux, des infrastructures fragiles et du manque d’institutions dans la région. Elle alimente également d’intenses cycles de violence, conduit à une plus grande instabilité et sape les efforts de paix et de développement.
De telles attaques ajoutent aux difficultés auxquelles sont confrontés le HCR et ses partenaires pour fournir une assistance vitale à ces communautés vulnérables.
