Politique

La Guinée arrête des dirigeants de l’opposition après des élections controversées

Guinée

La police guinéenne a lancé une opération de grande envergure contre des politiciens et militants de l’opposition à la suite de violences meurtrières post-électorales dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le vice-président du principal parti d’opposition guinéen, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), et plus de 100 autres personnes – principalement des militants – ont été arrêté par la police.

L’opération est intervenue après que le président Alpha Condé, 82 ans, a remporté un troisième mandat controversé après avoir dominé le sondage du 18 octobre avec 59,5% des voix, selon les résultats officiels publiés samedi.

Le chef de l’opposition Cellou Diallo, du parti UFDG, s’était déclaré vainqueur après les élections et avait allégué une fraude électorale.

Cette décision a déclenché des affrontements dans tout le pays entre ses partisans et les forces de sécurité au cours desquels le gouvernement a déclaré qu’au moins 21 personnes avaient été tuées. Le parti UFDG a estimé le nombre de morts à 46.

Alors que les observateurs d’autres pays africains ont soutenu les résultats officiels, la France, l’Union européenne et les États-Unis ont jeté le doute.

Dans le cadre de la récente opération de balayage, la police guinéenne a arrêté ou jugé 137 personnes dans la seule capitale Conakry, a déclaré mardi le procureur Sidy Souleymane Ndiaye dans un communiqué.

Mercredi, «des agents très menaçants» ont également arrêté le vice-président du parti UFDG, Ibrahima Cherif Bah, a déclaré l’épouse du politicien à l’agence de presse AFP.

La police est toujours à la recherche de plusieurs militants de l’opposition «qui ont proféré des menaces susceptibles de perturber la sécurité publique», selon le procureur.

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Diallo, 68 ans, a qualifié l’opération de police de «coup d’État électoral» dans un communiqué publié mercredi sur les réseaux sociaux, et a accusé Condé de chercher à «décapiter» son parti.

La tension politique en Guinée est centrée sur le troisième mandat de Condé, contre lequel il y a eu des protestations massives depuis octobre 2019.

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