Politique

Le manque de confiance assombrit l’accord de transition politique au Soudan

Le manque de confiance assombrit l'accord de transition politique au Soudan

Les analystes affirment qu’un accord visant à relancer le processus de transition politique au Soudan et à ouvrir la voie à la réception de milliards de dollars d’aide internationale gelée se heurte à de nombreux écueils, notamment la méfiance des parties qui l’ont signé et les divisions sur des questions restées en suspens pour une deuxième phase de pourparlers, les analystes estiment que l’accord-cadre signé par l’armée et les parties civiles le 5 décembre ne fournit aucune garantie que les chefs de l’armée qui ont organisé un coup d’État il y a un peu plus d’un an renonceront au pouvoir réel, malgré leur promesse de rester à l’écart de la politique.

La prise du pouvoir par l’armée en octobre 2021 a plongé le Soudan dans l’incertitude, déclenchant une longue campagne de manifestations de masse contre l’armée et bloquant l’ouverture économique et politique entamée après le renversement du président soudanais de longue date, Omar el-Béchir, il y a deux ans et demi, l’accord-cadre signé ce mois-ci trace une voie de sortie de crise pour le pays de 45 millions d’habitants, stratégiquement situé entre la mer Rouge et la région du Sahel africain, mais il ne fixe pas de délai et laisse planer une ambiguïté sur les prochaines étapes, parmi les obstacles figurent la résolution des causes qui ont alimenté les tensions entre militaires et civils lorsqu’ils partageaient le pouvoir avant le coup d’État : réformer les forces de sécurité, obtenir justice pour les civils tués lors des manifestations, démanteler le régime de Bashir et faire pression pour mettre fin à des décennies de conflit interne en Darfour et d’autres régions.

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Khaled al-Tijani, analyste et rédacteur en chef du journal soudanais Elaph, a déclaré que ce sont les principaux problèmes de la politique soudanaise, et ce sont les points de discorde les plus complexes, et peuvent être la raison de l’effondrement du accord à l’avenir, l’accord a été négocié sous les auspices de puissances internationales, dont les États-Unis et l’Arabie saoudite, qui ont soutenu avec hésitation la transition après l’éviction de Bashir.

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