Le général Loki Irabo, commandant en chef de l’armée nigériane, a révélé le nombre total de combattants de Boko Haram qui ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités en un an, il a expliqué que le programme d’intégration a permis le repentir de « 1 543 militants de Boko Haram » dans le camp de Malam Sidi en province de la Gombe, entre 2016 et 2022, tandis que le nombre de ceux libérés a atteint 1 935 au camp de Polomkoto dans la région de Maiduguri.
Les programmes de réinsertion se heurtent à un certain nombre d’obstacles, notamment l’absence d’une stratégie efficace de réinsertion des militants dans la société, l’absence d’experts en formation et des lois adaptées à la nouvelle situation des militants qui déposent les armes et a choisi de retourner à la vie civile. De plus, ces programmes ne bénéficient pas d’un large soutien de la part des organisations de la société civile et de la communauté internationale, le Nigéria connaît l’insécurité depuis plus d’une décennie en raison de l’activité du mouvement Boko Haram, qui s’est récemment scindé pour donner naissance à un mouvement qui a prêté allégeance à l’organisation étatique, alors que la violence s’étendait aux pays voisins, comme le Tchad, le Cameroun et Niger.
Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait plus de 40 000 morts et déplacé deux millions de personnes, selon les Nations unies. Paula Tinubu, qui a été élue fin février présidente du pays le plus peuplé d’Afrique, a promis un recrutement massif de policiers et de militaires, mais les experts craignent que sans une nouvelle stratégie et une réforme des forces de sécurité, aucune mesure ne conduira à l’élimination du terrorisme.
