Les bureaux de vote au Burkina Faso ont ouvert leurs portes dimanche pour permettre aux électeurs de voter lors d’une élection présidentielle dominée par la violence militante, qui a coûté la vie à plus de 2000 personnes cette année.
L’actuel président du pays, Roche Kabore, cherche à remporter un deuxième mandat qui durera cinq ans et, dans sa campagne, il a promu les réalisations qu’il a accomplies au cours de son premier mandat, notamment la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans et le pavage de certaines des routes de terre qui sont répandues dans le pays aride d’Afrique de l’Ouest.
Cependant, l’escalade des attaques de groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique a dépassé tout le reste, selon Reuters, trois semaines après son investiture, Al-Qaïda a attaqué un hôtel et un café de la capitale Ouagadougou, tuant 32 personnes et une embuscade contre un groupe de mineurs dans l’est du pays l’année dernière, tuant 39 personnes.
Kabore fait face à une rude concurrence de l’ancien ministre des Finances Zeferin Diabre, qui a terminé deuxième des dernières élections en 2015, et d’Eddie Compuego, le candidat du parti à l’ancien président Blaise Compaoré, qui a dirigé le pays pendant 27 ans et a été évincé en 2014.
Les analystes s’attendent à ce qu’il y ait une convergence entre les prétendants à la course présidentielle, ce qui peut nécessiter un deuxième tour si aucun candidat ne parvient à gagner plus de 50%. Selon Reuters.
Les résultats préliminaires du premier tour sont attendus en milieu de semaine, la commission électorale a déclaré que les bureaux de vote resteraient fermés dans la plupart des régions du nord et de l’est du pays, craignant la violence, les données officielles montrent qu’au moins 400 000 personnes, soit près de 7% de l’électorat, ne pourront pas voter.
