Politique

Le culte des généraux en Algérie : une maladie chronique causant famine, maladie et oppression

Le culte des généraux en Algérie : une maladie chronique causant famine, maladie et oppression

Pendant plus d’un demi-siècle, le peuple algérien s’est soumis aux généraux d’une manière indescriptible. Cette soumission ne peut s’expliquer que par le fait que les Algériens sont devenus accros à l’habitude d’adorer un souverain, depuis l’époque des Phéniciens jusqu’aux Français. Peu importe les injustices, la torture et la famine infligées par ce dirigeant au peuple algérien, celui-ci continue de l’adorer par lâcheté et soumission.

En effet, lorsqu’une personne gouverne l’Algérie de manière unilatérale, elle contrôle tout. Elle est aux commandes de l’armée, de la police, de l’économie de l’État, elle dicte ce qui peut être dit et ce qui doit rester tu. La majorité du peuple se soumet docilement, sans jamais remettre en question les actions et les politiques du dirigeant, qu’elles soient justes ou non. Cette soumission inconditionnelle s’explique simplement par des siècles de soumission et de silence face à la pauvreté, à la faim et à l’humiliation, depuis l’arrivée des Phéniciens jusqu’aux généraux.

Nous sommes maintenant témoins de l’émergence d’un nouveau seigneur vénéré par la majorité des Algériens : le général Chengriha. Certains pourraient prétendre que c’est faux, mais tant que l’élite, soi-disant éclairée, continue de se plier et de se prosterner sans débat ni contestation, obéissant et loyale selon ses propres intérêts, la nature des personnes qui se prosternent et s’agenouillent importe peu. Qu’elles soient des hommes de religion ou des politiciens, elles agissent de la même manière. Alors pourquoi le peuple algérien considère-t-il le général comme un seigneur à adorer, sans jamais le remettre en question ni le tenir pour responsable ?

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L’État, qu’il soit détruit ou reconstruit, demeure incertain tant que le dirigeant est une ligne noire intouchable. Ceux qui osent s’approcher de cette ligne sont considérés comme faisant partie d’une élite véritable qui refuse de se prosterner et de s’incliner devant quiconque, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Algérie. Ces individus sont souvent arrêtés, persécutés, accusés de collusion et de trahison simplement parce qu’ils critiquent cette ligne noire qui représente le dirigeant idolâtré par la majorité des Algériens, une idolâtrie qui est source de regret.

Malheureusement, pour ne pas être injuste envers ce dirigeant humain, qui reste avant tout un être humain avec ses qualités et ses défauts, il est essentiel de souligner que le peuple partage également la responsabilité de cette injustice. En particulier, l’élite a fait du général une ligne rouge intouchable, alors que lui-même tient tout le monde pour responsable. Ainsi, le peuple est complice de cette façon de gouverner, transformant le général en une divinité à laquelle personne n’ose s’opposer.

 

C’est une honte pour un peuple tel que le peuple algérien, et pour un pays comme l’Algérie, de ne pas avoir été en mesure de renverser le régime des généraux à ce jour. La situation sur le terrain est troublante : les Algériens s’entretuent et se torturent au nom du bien-être du dirigeant. Les droits de générations entières ont été perdus, et si cette maladie chronique, appelée « culte des généraux », n’est pas éradiquée, les droits des générations futures continueront d’être sacrifiés. La faim, la maladie et l’oppression demeureront le triste sort du peuple algérien.

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