Selon The East African, citant le ministre de l’Information Michael Makuei Lueth, le gouvernement du Soudan du Sud envisage de destituer le premier vice-président Riek Machar et de le traduire en justice si une enquête en cours révèle sa complicité dans la recrudescence des violences dans le pays. Bloomberg News a cité le journal basé à Nairobi, affirmant qu’une commission travaillait à déterminer s’il existe suffisamment de preuves pour traduire Machar en justice. Le journal a précisé que l’affaire serait abandonnée si la commission le disculpait de tout acte répréhensible.
M. Machar, assigné à résidence depuis un mois, et plusieurs membres du Mouvement populaire de libération du Soudan dans l’opposition (MPLS-IO) sont accusés d’avoir alimenté les affrontements entre la milice de l’Armée blanche qu’il soutient et les forces gouvernementales, selon Bloomberg. L’ancien chef rebelle est arrivé au pouvoir en 2018 grâce à un accord de partage du pouvoir visant à mettre fin à cinq années de conflit dans ce pays d’Afrique de l’Est. Awet Nathaniel, vice-président du Mouvement populaire de libération du Soudan-dans-l’opposition (MPLS-IO), a déclaré dans un communiqué relayé par le porte-parole de Machar, sollicité par Bloomberg, que toute tentative de modifier la structure gouvernementale ou de traduire en justice le vice-président et les autres détenus politiques serait « rejetée et combattue par tous les moyens ».
Interrogé sur ce point, le ministre de l’Information a affirmé que Machar n’était « pas innocent parce qu’il dirige » le parti d’opposition. Lueth a ajouté : « Machar respectera la procédure régulière pour prouver son innocence… Et le parti pourra avancer dans le processus de paix ».
