Politique

Quatrième anniversaire du Hirak : La lutte pour les droits et la dignité continue en Algérie

Quatrième anniversaire du Hirak : La lutte pour les droits et la dignité continue en Algérie

Les conditions désastreuses du peuple algérien ont suscité de vives réactions parmi les juristes et les partis politiques en Algérie, appelant à une action urgente pour dénoncer les interdictions systématiques imposées par les autorités locales aux activités des associations et des organisations de défense des droits de l’homme. Ces mesures visent à museler les voix dissidentes par des méthodes sournoises, devenues l’une des principales caractéristiques du régime militaire. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie a exprimé sa condamnation de la politique menée par les autorités algériennes à l’encontre de quiconque ose dénoncer les abus de l’État concernant les conditions économiques et sociales du pays. Cette condamnation intervient notamment après l’interdiction de tenir un colloque national sur la lutte contre la corruption au sein de l’armée algérienne, prévu pour ce mois-ci.

L’objectif de ce symposium était de contribuer à la prise de conscience d’une réalité suscitant de profondes craintes et inquiétudes quant à l’avenir du pays. Des militants politiques et syndicaux devaient y participer. Cependant, cinq jours après la réservation de la salle prévue et l’approbation de la demande d’utilisation par l’autorité compétente, nous avons été surpris d’apprendre qu’une autre activité avait déjà réservé la salle. Cette situation est perçue comme une entrave déguisée et une restriction des travaux et des activités des organisations démocratiques. Le Bureau politique du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie a condamné cette attitude irresponsable, qualifiant la justification avancée d’insatisfaisante. Le parti a affirmé qu’il poursuivra son initiative nationale de lutte contre la corruption et a condamné la politique de harcèlement et de siège qu’il subit depuis 2019.

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De son côté, l’Association algérienne des droits de l’homme a appelé à une manifestation dans la capitale. Dans un communiqué, la plus grande association de défense des droits de l’homme en Algérie a souligné que ces dernières années, la politique d’intimidation menée par les autorités algériennes n’a cessé de s’intensifier, notamment après les déclarations agressives et irresponsables du ministre de l’Intérieur, qui a accusé le mouvement des droits de l’homme de servir des intérêts étrangers et de s’opposer à la lutte contre le terrorisme. L’association a confirmé qu’après ces déclarations, une attaque systématique et une campagne a été lancée, aboutissant à l’interdiction systématique de l’Association algérienne des droits de l’homme et d’autres organisations de défense des droits de l’homme d’organiser leurs activités et conférences dans les espaces publics. De plus, elles sont privées de récépissés de dépôt, se voient refuser les permis de création ou de renouvellement de leurs structures et branches, et sont privées de soutien public. Les militants sont harcelés et les médias d’État et les services de sécurité les diffament.

Cette manifestation intervient en pleine commémoration du quatrième anniversaire de la participation de l’Association algérienne des droits de l’homme au Hirak. Elle vise à exiger le respect de la loi, en particulier la loi sur les libertés publiques régissant le droit de réunion et de manifestation pacifique, la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que le droit de créer des associations. Les méthodes intimidantes du régime des généraux n’ont pas réussi à dissimuler l’échec catastrophique de sa politique et n’ont pas apaisé la colère sociale profondément ancrée chez les Algériens, qui vivent dans la pauvreté, la marginalisation et la privation. Le « Front des forces socialistes » a confirmé ces réalités dans un communiqué publié à l’issue de sa dernière réunion du bureau politique. Le parti souligne que toutes les classes populaires en Algérie souffrent de l’impact des prix élevés qui réduisent le pouvoir d’achat des citoyens en raison des choix politiques du bloc de la classe dominante. Il ajoute que le peuple algérien traverse une période critique après avoir perdu sa souveraineté, notamment en matière de sécurité alimentaire et d’accès à l’eau, en raison de la mainmise d’un groupe de généraux déconnectés de la réalité. Le parti a également noté une sécheresse sans précédent en Algérie, aggravant les conditions de vie dans les régions désertiques et entraînant une nouvelle vague de déplacements de population vers les périphéries urbaines ou des migrations clandestines. Certaines régions d’Algérie ont également été témoins de tragédies, avec des dizaines de jeunes se noyant en Méditerranée. Le parti a relevé une augmentation alarmante des facteurs de vulnérabilité sociale, notamment le chômage, la pauvreté croissante, les fermetures d’unités de production, le chômage croissant des travailleurs, les expulsions individuelles et collectives, ainsi que la répression et les restrictions exercées sur les forces en lutte, avec les forces de sécurité s’en prenant à l’opposition et se vengeant des prisonniers politiques et de leurs familles.

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