Le parlement de transition du Burkina Faso a voté à l’unanimité l’envoi de troupes au Niger voisin, où l’armée a pris le pouvoir le 26 juillet.
La télévision d’État a cité les propos du ministre de la Défense, le colonel Kacem Coulibaly, qui a déclaré que les forces resteraient au Niger pour une période de trois mois, sous réserve de renouvellement, « pour lutter contre le terrorisme et contribuer à la stabilité des pays du Sahel ».
Le gouvernement intérimaire du Burkina Faso a accepté le 30 août de déployer des troupes au Niger en prévision d’une intervention militaire prévue par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), fin août dernier, le chef de la junte militaire au pouvoir au Niger, le général Abderrahmane Tiani, a signé un décret autorisant le Burkina Faso et le Mali à « intervenir si le Niger est soumis à une agression ou à une déstabilisation de la part d’une armée extérieure », les deux pays ont déployé des avions militaires à Niamey, et ont annoncé leurs efforts pour déployer des forces si le Niger était soumis à une intervention militaire extérieure, estimant que toute attaque contre lui constitue une attaque contre eux. Le Burkina Faso, le Niger et le Mali partagent ce que l’on appelle la région des « trois frontières », où des groupes armés sont actifs et mènent de temps à autre des attaques contre des civils et des militaires.
Le Burkina Faso et le Mali font partie des rares pays qui ont soutenu la junte nigérienne, qui subit la pression de la CEDEAO pour rétablir le gouvernement démocratiquement élu sous peine de nouvelles sanctions et d’une éventuelle intervention militaire régionale, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont également signé un accord visant à créer un organe commun chargé de coordonner les efforts visant à relever les « défis communs », notamment l’insurrection armée, l’insécurité publique et le sous-développement.
