Les Nations Unies ont déclaré avoir retiré plus tôt que prévu leurs soldats de maintien de la paix d’un camp situé dans le nord du Mali, car « leurs vies étaient en danger », la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a indiqué dans un communiqué que son dernier convoi a quitté samedi le camp de Tessalit, notant que le retrait s’est produit « dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu et dégradé, qui met en danger la vie des individus ».
Les commandants militaires du Mali, qui ont ordonné le retrait de toutes les forces de l’ONU et de la France plus tôt cette année, affirment que le camp de Tessalit est désormais sous leur contrôle, avant le camp de Tessalit, la mission de la MINUSMA a remis quatre bases aux autorités maliennes depuis août dernier. Le retrait du Mali d’environ 11 600 militaires et 1 500 policiers de dizaines de nationalités devrait se poursuivre jusqu’au 31 décembre. La mission de l’ONU n’a pas encore évacué son camp dans la ville de Kidal, fief séparatiste, la junte militaire au pouvoir au Mali a condamné la « trahison continue » concernant le retrait actuel de la force de maintien de la paix des Nations Unies et a accusé la France de tenter d’accélérer ce qui est dans l’intérêt des groupes extrémistes, le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdallah Maiga, a accusé l’ancien allié français d’œuvrer à accélérer le départ de la mission onusienne. Il a souligné dans une déclaration diffusée à la télévision d’État : « Le Comité militaire français ne ménage aucun effort pour intimider la force de maintien de la paix et l’inciter à fuir au lieu d’un retrait ordonné ».
Il a ajouté, sans préciser qui était accusé de trahison, que « les objectifs de cette évasion coordonnée – sous prétexte de faux motifs, avec violation du calendrier, et transfert de tâches aux autorités maliennes – constituent une autre trahison dont les victimes incluent les forces armées et les forces de sécurité maliennes, et vise à armer les groupes terroristes.
