Le ministre de l’Information de la Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest, a annoncé que les détenus avaient été libérés d’un certain nombre d’établissements « majeurs » après que des hommes armés ont pris d’assaut les prisons et libéré les prisonniers dimanche matin, le président Julius Maada Bio a déclaré plus tard que la plupart des dirigeants derrière l’attaque avaient été arrêtés. Dans un discours télévisé, il a qualifié les événements de « violation de la sécurité » et d’attaque contre la démocratie, évitant soigneusement de les qualifier de tentative de coup d’État. Il a ajouté que le calme était revenu, mais n’a pas fourni de détails sur l’identité des auteurs ni sur ce qu’ils voulaient.
On ne sait pas exactement combien de prisonniers ont été libérés, mais des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs personnes s’évadant de la prison centrale de Pademba Road, à Freetown. Une vidéo montre le célèbre rappeur Boss Lage, emprisonné l’année dernière pour vol, en liberté.
Après l’attaque, le ministère de l’Information a annoncé un couvre-feu immédiat, il a été « fortement » conseillé aux habitants de tout le pays de rester chez eux et les vols à destination et en provenance du seul aéroport international du pays ont été annulés, dans la matinée, la BBC a déclaré avoir vu des soldats à Freetown porter des armes lourdes dans une voiture de police saisie, et en avoir également vu d’autres dire qu’ils envisageaient de « nettoyer la Sierra Leone ». Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le groupe régional CEDEAO ont publié des déclarations condamnant fermement les violences de dimanche, la situation politique en Sierra Leone est restée tendue depuis juin, date à laquelle le président Bio a été réélu, éliminant de peu la nécessité d’un second tour. Les observateurs internationaux ont condamné les divergences et le manque de transparence dans le processus de décompte, ainsi que les actes de violence et d’intimidation.
En août, un certain nombre de soldats ont été arrêtés et accusés d’avoir planifié un coup d’État contre le président. Huit pays d’Afrique de l’Ouest et centrale sont sous régime militaire après une série de coups d’État, notamment en Guinée voisine.
