Les séparatistes touaregs ont annoncé avoir imposé un blocus sur les routes principales du nord du Mali, où l’armée du pays a repris certaines zones ces dernières semaines, la coalition « Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement », qui comprend des groupes rebelles armés, a annoncé dans un communiqué « l’imposition d’un siège complet sur les axes s’étendant de la frontière algérienne jusqu’aux villes de Ménaka, Kidal, Gao, Tombouctou » et Toudni », qui sont les principales villes du nord, qui s’étend sur une vaste zone entre la Mauritanie et le Mali et le Niger.
Le communiqué explique que ce blocus « inclut tous les produits et tous les types de transport ». Les groupes rebelles à majorité touarègue ont perdu le contrôle de plusieurs régions ces dernières semaines, lors d’une offensive de l’armée malienne qui a culminé à la mi-novembre avec le contrôle de Kidal, bastion séparatiste, les hostilités ont repris en août, après huit années de calme entre l’armée malienne et les rebelles se disputant le contrôle du territoire et des camps abandonnés par les forces de l’ONU expulsés par Bamako, l’autorité militaire au Mali a obtenu de grands succès, mais les rebelles n’ont pas déposé les armes et se sont dispersés dans cette région désertique et montagneuse. Après la prise de contrôle de Kidal par l’armée, le « Cadre stratégique permanent » a affirmé que « la lutte continue » et a confirmé son retrait « pour des raisons stratégiques », les moyens aériens de l’armée malienne, notamment avions et drones, lui ont permis d’avancer contre les rebelles, qui ne disposaient pas de matériel de ce type.
L’intensité des affrontements militaires entre ce que l’on appelle la Coordination des mouvements de l’Azawad, dirigée par les rebelles touaregs, et le gouvernement central du Mali s’est récemment intensifiée, ramenant le conflit dans ce pays africain au premier plan après des années de calme fragile.
