Le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok a effectué une courte visite en Éthiopie dimanche, au cours de laquelle il a fait une proposition de médiation visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu au Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, mais Addis-Abeba a déclaré que l’offre n’était plus nécessaire après l’arrêt des combats, selon ce qui a été confirmé par trois hauts responsables du gouvernement soudanais.
Les responsables ont déclaré que Hamdok, qui était accompagné de responsables de la sécurité soudanais, avait également l’intention lors de sa visite de présenter les préoccupations de son pays concernant les menaces à sa sécurité à la frontière avec le Tigré.
Hamdok est rentré au Soudan quelques heures après son arrivée à Addis-Abeba, malgré l’annonce faite plus tôt par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed selon laquelle la visite du Premier ministre soudanais durerait deux jours.
Des combats ont éclaté le 4 novembre entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré, l’ancien parti au pouvoir dans la région. On estime que des centaines de personnes sont mortes tandis que des milliers ont été déplacées, dont environ 50 000 qui ont fui vers le Soudan, selon les estimations des Nations Unies.
Le gouvernement d’Abiy Ahmed a déclaré la victoire sur le Front populaire, après que ses forces aient pris le contrôle de Mekele, la capitale provinciale, le 29 novembre, mais le front dit qu’il continue de se battre depuis les montagnes entourant la ville.
Il est presque impossible de vérifier la véracité de ce qui est annoncé par les deux parties, car les contacts avec Tigré ont été interrompus depuis le début du conflit. Le gouvernement éthiopien limite également l’entrée des journalistes étrangers et des agences humanitaires dans la zone de conflit.
Abe a souhaité la bienvenue à Hamdok, puis a écrit sur Twitter qu’il avait eu de bonnes discussions avec la délégation soudanaise, « au cours desquelles ils sont parvenus à un accord sur un certain nombre de questions différentes qui renforceraient la coopération entre les deux pays ».
