Le chef des pourparlers qui ont conduit à la formation de l’alliance de l’opposition en Afrique du Sud a déclaré qu’il pouvait remporter les élections prévues pour le 29 mai et qu’il apporterait un grand changement après 30 ans de gouvernement de l’ANC ; ”C’est notre première élection qui mettra fin à l’ère du parti du Congrès », a déclaré William Gumede, qui a dirigé la conférence qui a abouti à la formation de la coalition de l’opposition, dans une interview accordée à Reuters.
Gumede, professeur d’administration publique à l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, qui n’est affilié à aucun parti, a déclaré que l’ANC avait échoué, citant la stagnation économique, la mauvaise prestation des services de base, la corruption et d’autres problèmes, il a ajouté que les politiques de la coalition de l’opposition comprennent le respect de la Constitution et de l’État de droit pour tous, l’économie de marché libre, le recours à des entreprises du secteur privé pour fournir des services et un engagement en faveur de la justice sociale associé à une réforme de l’aide sociale qui lierait certains avantages à la participation à la formation professionnelle.
Gumede a déclaré que la diversité de l’alliance était l’un de ses points clés, car l’Afrique du Sud a besoin de tirer parti de tous ses talents, à la fois en termes de diversité ethnique et culturelle et de dynamisme de sa communauté d’affaires, pour améliorer son sort, pour Gumede, le pire scénario est la formation d’une coalition entre l’ANC et l’un ou les deux petits partis de gauche, les Combattants pour la liberté économique (EFF) et l’uMkhonto we Sizwe (MK).
Gumede a déclaré que cela dépendrait beaucoup du taux de participation, soulignant que neuf millions d’électeurs inscrits n’avaient pas voté lors des dernières élections. Il a déclaré que la coalition de l’opposition pourrait gagner si deux millions d’entre eux participaient, ajoutant que le mécontentement à l’égard de l’ANC était si élevé qu’il était peu probable que le parti au pouvoir renforce ses effectifs.
La charte multipartite (MPC) rassemble 11 partis membres qui se sont mis d’accord sur de grandes priorités politiques, y compris un engagement en faveur d’une économie de marché libre, et qui aspirent à renverser l’ANC lors des élections les plus imprévisibles de l’ère post-apartheid.
