Des sources diplomatiques égyptiennes ont déclaré samedi que l’Union africaine avait invité l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan à participer à une nouvelle session de négociation sur le barrage de la Renaissance.
Les trois pays ont tenu plusieurs séries de négociations depuis que l’Éthiopie a commencé à mettre en œuvre le projet en 2011, mais n’ont jusqu’à présent pas réussi à parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation de l’immense réservoir derrière le barrage Renaissance de 145 mètres de long.
Le dernier cycle de négociations, organisé par visioconférence, s’est terminé début novembre, sans aucun progrès.
L’agence de presse officielle soudanaise « SUNA » a déclaré que des responsables d’Afrique du Sud, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, participeront à la nouvelle série de pourparlers.
L’agence a déclaré, citant un responsable anonyme, que le Soudan proposerait de donner aux experts de l’Union africaine un « plus grand rôle » dans les négociations pour parvenir à un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage.
À la mi-décembre, l’Éthiopie et le Soudan ont convenu de reprendre les négociations, lors d’une courte visite du Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok en Éthiopie.
À son tour, le ministre égyptien des ressources en eau et de l’irrigation, Mohamed Abdel Aty, a déclaré plus tôt en décembre que son pays était prêt à reprendre les négociations sur le grand barrage de la Renaissance éthiopienne à tout moment, pour autant que la volonté politique des trois pays soit disponible, tandis que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé que Son pays est parvenu à une solution légale et équitable concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, soulignant que «le remplissage unilatéral viole les principes et les règles du droit international et menace l’approvisionnement en eau de 100 millions d’Égyptiens».
Les négociations tripartites entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan sur le grand barrage de la Renaissance éthiopienne sont au point mort au cours des derniers mois en raison de ce que l’Égypte décrit comme «l’intransigeance» de la partie éthiopienne concernant les règles de remplissage et d’exploitation du barrage.
