Politique

Soudan: l’échec du nouveau cycle de négociations sur le barrage de la Renaissance

Soudan: l'échec du nouveau cycle de négociations sur le barrage de la Renaissance

L’agence de presse soudanaise (SUNA) a cité une déclaration du  ministère soudanais de l’Irrigation disant: « La réunion à six entre les ministres des Affaires étrangères et de l’irrigation au Soudan, en Égypte et en Éthiopie n’a pas réussi à trouver une formule acceptable pour poursuivre les négociations. » Le communiqué citait le ministre soudanais de l’Irrigation, Yasser Abbas, disant: « Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment ce cercle vicieux de négociations rondes ».

Les discussions tripartites précédentes n’ont pas abouti à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance éthiopienne, qui a une hauteur de 145 mètres. Abbas a évoqué ce que «le barrage Renaissance représente en termes de menace directe pour le réservoir Roseires (du Soudan), dont la capacité de stockage est inférieure à 10% de la capacité du barrage Renaissance, si le remplissage et l’exploitation sont effectués sans accord et l’échange quotidien de données». Le ministre soudanais a ajouté que son pays avait déposé une «forte protestation contre l’Éthiopie et l’Union africaine, les sponsors des négociations, contre (…) l’intention de l’Éthiopie de continuer à remplir pour la deuxième année en juillet, indépendamment du fait qu’un accord ait été conclu ou non».

Depuis 2011, les trois pays négocient pour parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage Renaissance, mais malgré le passage de ces années, ils ne sont pas parvenus à un accord. Les négociations entre les trois pays se sont arrêtées en août dernier en raison de divergences et ont repris au début de cette année. Les États-Unis, l’Union européenne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, en plus de l’Union africaine, participent aux négociations par l’intermédiaire d’experts et d’observateurs.

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L’Éthiopie considère que le barrage est nécessaire pour réaliser le développement économique, tandis que l’Égypte le considère comme une menace vitale, car le Nil est une source pour plus de 95% de l’eau d’irrigation et de l’eau potable du pays.

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