La Conférence sur la dette africaine a débuté à Lomé, la capitale du Togo, à l’initiative du Département du développement économique, du tourisme, du commerce, de l’industrie et des minéraux de la Commission de l’Union africaine. La conférence vise à parvenir à une position africaine unifiée sur la question de la dette croissante du continent, qui est devenue un fardeau économique pour ses aspirations au développement durable.
La dette représente un défi majeur pour l’Union africaine, qui réclame depuis des années, avec d’autres pays du Sud, des réformes au sein du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, dans le but de parvenir à une représentation plus équitable au sein des deux organismes. Entre 2010 et 2020, la dette extérieure des pays africains a été multipliée par cinq, avec des conditions de prêt injustes et difficiles pour les pays souffrant de pauvreté multidimensionnelle. Selon les rapports du Fonds monétaire international, 25 pays africains sont actuellement classés comme étant en situation de surendettement ou présentant un risque élevé de le devenir.
La plupart des pays africains peinent à obtenir des prêts à des taux d’intérêt raisonnables, ce qui les oblige à payer des intérêts sur leurs dettes, qui sont supérieurs à ce qu’ils dépensent dans des secteurs vitaux comme la santé et l’éducation. Les dirigeants du continent estiment que trouver des solutions plus efficaces pour alléger le fardeau de la dette est devenu une nécessité, notamment à la lumière du besoin croissant d’investissements pour lutter contre le changement climatique.
