Politique

Enquête : La révolution des affamés arrive en Algérie

L’Algérie ne souffre pas d’une pénurie de ressources naturelles ni d’un épuisement des moyens de subsistance dignes, mais plutôt d’une abondance de revenus mal distribués. Le citoyen algérien, quant à lui, n’est pas incapable de travailler ou de subvenir à ses besoins fondamentaux, mais il est affligé par un régime militaire arriéré, une forme d’ »occupation nationale ». Cette expression résume bien des réalités, surtout que l’Algérie a obtenu son indépendance en théorie, mais n’a pas encore atteint la phase de l’indépendance véritable. Le colonisateur manifeste, avec ses soldats et ses armes, est parti, mais il a laissé en place des dirigeants qui lui restent fidèles. Ces agents du colonialisme ont établi une armée et un État profond qui exécutent une agenda secrète visant à affamer le peuple, à l’épuiser dans la quête du pain, tout en réprimant quiconque ose revendiquer la justice.

Les services de sécurité en Algérie, au lieu de protéger le peuple, sont devenus un fouet qui lacère son dos. Avec l’intensification de la pression sur la vie des citoyens, l’institutionnalisation de la corruption et le pillage des richesses, une immense classe d’affamés s’est formée, non seulement pour le pain, mais aussi pour la dignité, le respect et le sentiment d’appartenance nationale. Cela a créé un fossé béant entre, d’une part, la classe dirigeante soutenue par les griffes de l’État profond et le « soutien » étranger, et, d’autre part, le peuple. Avec l’élargissement de ce fossé, les révoltes des affamés pour le pain et la liberté ont émergé dans ce qu’on a appelé le « Hirak de 2019 ». Ce mouvement a été confronté à des campagnes féroces visant à le voler, le diaboliser et le faire échouer. Au lieu de s’attaquer aux causes du soulèvement, la contre-révolution s’est acharnée à humilier et opprimer le peuple, sans proposer de solutions significatives pour mettre fin au pillage des deniers publics, juger les corrompus, préserver la dignité du citoyen algérien ou lui donner un sentiment d’existence. Elle n’a absolument pas prêté attention à sa faim de liberté, encore moins à celle du pain.

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Cette situation déclenchera à nouveau des révolutions en Algérie. Comme à l’accoutumée, les forces de la contre-révolution se réveilleront pour tenter d’éteindre les flammes, sans jamais percevoir les braises incandescentes sous la cendre. Les généraux continuent de croire au dicton : « Affame ton chien, il te suivra. » Ils n’ont pas réalisé que le niveau de faim a atteint un seuil qui menace la vie des gens, devenant intolérable. Le dicton s’est transformé en une autre réalité : « Affame ton chien, il te dévorera. » Ce qui aggrave encore cette faim de pain et de liberté, c’est l’audace de certains généraux qui frisent la trahison ouverte en s’alliant publiquement avec des puissances occidentales, collaborant avec elles contre le peuple algérien. Que ce soit par l’importation de systèmes d’espionnage ou par l’adoption de leurs méthodes pour occuper les consciences et l’esprit collectif, en s’appuyant sur leur expertise en matière d’arrestations, de torture et d’interrogatoires, toutes ces dynamiques, qui ne cessent de s’aggraver, nous assurent qu’une révolution des affamés pour le pain et la liberté est imminente en Algérie. Seuls les aveugles, dépourvus de vision et de clairvoyance, ne la voient pas venir.

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