Leonardo Santos Simão, Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a appelé à la mobilisation et à l’intensification des efforts pour lutter contre le terrorisme, qui a gravement touché le Burkina Faso. Santos a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire, qui a provoqué le déplacement d’environ 2,2 millions de citoyens, soulignant que le « terrorisme » dans la région a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. Le responsable de l’ONU a mis en garde contre les groupes armés dans la région du Sahel et du Sahara qui utilisent des méthodes inhabituelles, notamment l’exploitation d’enfants dans des opérations de combat.
Le représentant du Secrétaire général de l’ONU a fait ces remarques lors d’une tournée qu’il effectue actuellement au Burkina Faso, qui a débuté le 21 mai et s’est terminée hier, samedi. Au cours de sa tournée, il a rencontré le Premier ministre Rimatalba Jean-Emmanuel Ouédraogo et un certain nombre de personnalités sécuritaires et politiques, et a également eu des réunions avec des membres du corps diplomatique accrédité à Ouagadougou. Santos a salué les efforts déployés dans le domaine économique, notamment dans le secteur agricole, à travers lesquels le gouvernement vise à améliorer les conditions de vie de la population, mais a exprimé son mécontentement face à la détérioration de la situation sécuritaire. De son côté, le Premier ministre burkinabé a appelé les Nations Unies à « faire preuve de courage pour porter la voix des pays qui luttent pour leur souveraineté », critiquant le silence de la communauté internationale face à ce qu’il a qualifié de « parrainage du terrorisme par certains pays puissants de la région du Sahel ».
Il a également accusé certaines organisations internationales d’«utiliser des termes qui contribuent à légitimer des actes terroristes», qui ont provoqué l’effondrement de la situation sécuritaire au Burkina Faso et dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, Santos a déclaré que les Nations Unies s’engagent à poursuivre leur mobilisation internationale pour soutenir le Burkina Faso, notant que l’organisation intensifiera ses efforts pour mobiliser un soutien politique et sur le terrain afin de relever les défis sécuritaires et humanitaires auxquels le pays est confronté.
