Le Niger a demandé à certains employés chinois travaillant sur des projets pétroliers de quitter le pays, une décision qui pourrait affecter des dizaines de travailleurs et tendre davantage les relations bilatérales, comme d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, le Niger, dirigé par une junte militaire, tente d’exercer un plus grand contrôle sur ses ressources naturelles et d’augmenter le nombre d’employés locaux. Deux lettres indiquaient que le ministre du Pétrole, Sahabi Amaro, avait demandé à la China National Petroleum Corporation et à sa filiale, la raffinerie Soraz, de résilier les contrats des expatriés qui travaillent au Niger depuis plus de quatre ans.
« La Chine a toujours adhéré aux principes de vérité, d’amitié, de sincérité et à une vision claire de ce qui est juste et bénéfique dans la coopération avec l’Afrique », a déclaré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant que la China National Petroleum Corporation a apporté des contributions économiques et sociales au Niger « depuis de nombreuses années ». Le porte-parole a poursuivi : « Assurer le développement durable et sain de la coopération pétrolière entre la Chine et le Niger est conforme aux intérêts communs des deux parties… et tout problème spécifique qui pourrait survenir peut être résolu par des négociations amicales ». Dans une lettre adressée à Souraz datée du 21 mai, Amaro a indiqué qu’il y aurait une certaine flexibilité, affirmant qu’il comprenait la nécessité de garder certains employés dans le pays et que les décisions de départ seraient prises au cas par cas.
Mais dans une lettre séparée adressée à la société chinoise datée du 20 mai, Amaro a déclaré qu’il refusait de tenir une réunion privée avec le PDG de la société, qui avait demandé à discuter des tensions entre les deux parties. Dans cette lettre, Amaro accuse également l’entreprise chinoise de ne pas respecter les réglementations locales. Le Niger a réalisé un bond significatif dans sa production pétrolière l’année dernière, exportant plus de 14 millions de tonnes via le port du Bénin, selon les chiffres officiels du gouvernement. Le ministre du pétrole et de l’énergie du pays avait déclaré à l’époque que les revenus pétroliers avaient atteint 325 millions de dollars d’ici la fin de 2024.
