Plusieurs soldats mozambicains ont été tués dans une attaque visant une base militaire dans le nord du pays, dans la province de Cabo Delgado, selon des sources militaires locales citées par l’Agence France-Presse. L’attaque intervient alors que la région connaît une nouvelle escalade des violences, coïncidant avec l’approche de la reprise du projet de gaz naturel liquéfié dirigé par l’entreprise française TotalEnergies.
Une source militaire, qui a requis l’anonymat, a indiqué que l’attaque a eu lieu mardi près de la zone de Macomia et a été menée par des combattants affiliés à l’État islamique. Elle a précisé que les affrontements ont été violents, entraînant des pertes des deux côtés, dont plus d’une dizaine de morts parmi les assaillants. L’État islamique a revendiqué l’attaque via ses canaux médiatiques, affirmant avoir tué 10 soldats gouvernementaux, bien que le groupe soit connu pour exagérer les pertes de ses adversaires à des fins de propagande.
La source a ajouté que la base ciblée abritait un grand nombre de soldats, décrivant l’attaque comme « audacieuse », ce qui suggère une escalade qualitative des opérations du groupe dans la région. Cette attaque fait suite à une série d’assauts dans la province de Cabo Delgado au cours du mois de mai, dont une attaque ayant coûté la vie à 11 soldats selon l’État islamique, tandis qu’un expert en sécurité a estimé le nombre de morts à 17 soldats.
Les forces armées mozambicaines n’ont pas encore publié de commentaire officiel.
Plus tôt ce mois-ci, trois soldats rwandais des forces étrangères soutenant le gouvernement ont été tués, ainsi que deux gardes dans une réserve naturelle de la province voisine de Niassa.
