Politique

Les avocats du leader de l’opposition tanzanienne détenu déposent une plainte auprès de l’ONU

L’équipe de défense de Tundu Lissu, leader de l’opposition en Tanzanie, a soumis une plainte officielle au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, dans le but d’intensifier la pression internationale sur les autorités tanzaniennes pour obtenir sa libération, Tundu Lissu, président du parti d’opposition « Chadema » et deuxième aux élections présidentielles de 2020, a été arrêté le mois dernier et accusé de haute trahison, un crime passible de la peine de mort, pour des déclarations incitant ses partisans à troubler l’ordre public et à entraver le processus politique du pays.

Alors que le gouvernement tanzanien nie toute motivation politique derrière cette arrestation, la qualifiant de mesure judiciaire indépendante, les appels internationaux se multiplient pour exiger des explications, en particulier face aux rapports faisant état d’une détérioration des libertés et de violations des droits des activistes et des opposants ces derniers mois. En mai dernier, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant l’arrestation de Tundu Lissu, la qualifiant de mesure arbitraire motivée par des raisons politiques, l’avocat international Robert Amsterdam, chargé de la défense de Tundu Lissu, a déclaré que la plainte déposée auprès des Nations Unies s’inscrit dans une campagne internationale visant à mettre en lumière « le caractère politique du procès ».

Il a rappelé que le Parlement européen avait déjà condamné la détention de son client, décrivant l’affaire comme dépourvue de justice. Robert Amsterdam a également annoncé qu’il demanderait au Département d’État américain d’imposer des sanctions contre les responsables tanzaniens impliqués dans cette affaire. Dans une déclaration à l’agence Reuters, l’avocat a affirmé : « Toute personne impliquée dans ce procès, qu’il s’agisse de juges, de procureurs ou d’officiers de sécurité, doit comprendre que son comportement aura des conséquences internationales, y compris la possibilité de gel des avoirs à l’étranger », par ailleurs, les autorités tanzaniennes ont arrêté des militants des droits humains originaires du Kenya et de l’Ouganda venus assister à une audience du procès de Lissu, avant de les relâcher ultérieurement près des frontières de leurs pays respectifs. Le militant kenyan Boniface Mwangi a déclaré qu’ils avaient été soumis à de graves tortures par les autorités tanzaniennes pendant leur détention.

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