Politique

Élection de la République démocratique du Congo et du Liberia au Conseil de sécurité

Dans une démarche renforçant la présence africaine au sein des instances de prise de décision internationale, l’Assemblée générale des Nations Unies a élu, mardi, la République démocratique du Congo (RDC) et le Liberia comme membres non permanents du Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans débutant le 1er janvier 2026, aux côtés de trois autres pays : Bahreïn, la Colombie et la Lettonie. La RDC a obtenu 183 voix et le Liberia 181 voix sur un total de 193, reflétant un large soutien au sein de l’Assemblée générale, bien que les candidats aient concouru sans concurrents dans leurs groupes régionaux respectifs.

La RDC et le Liberia remplacent l’Algérie et la Sierra Leone dans les sièges réservés à l’Afrique, conformément au système de répartition géographique garantissant une représentation équilibrée des différents continents au sein du Conseil de sécurité. L’arrivée de ces deux pays africains est perçue comme une opportunité pour mettre en avant les enjeux du continent à l’agenda du Conseil, qu’il s’agisse des conflits armés, du changement climatique, de la sécurité alimentaire ou du développement. La RDC, avec son poids géographique, démographique et ses immenses ressources naturelles, est l’une des nations les plus importantes de l’Afrique subsaharienne. Malgré des conflits internes chroniques, notamment dans l’est du pays, son élection au Conseil de sécurité est une reconnaissance internationale de son rôle régional et une affirmation de sa capacité à contribuer à la promotion de la paix et de la stabilité mondiales.

Kinshasa devrait probablement tirer parti de cette position pour promouvoir une nouvelle approche dans la résolution des conflits dans la région des Grands Lacs et attirer l’attention sur l’exploitation des ressources africaines dans le contexte des conflits. L’adhésion du Liberia au Conseil de sécurité marque une étape significative dans son parcours politique, après des décennies de guerre civile et de conflits internes qui ont déchiré le pays jusqu’au début du XXIe siècle. Monrovia cherche aujourd’hui à consolider sa position en tant qu’acteur africain dynamique, capable de jouer un rôle diplomatique reflétant les transformations internes qu’elle a connues. Selon les observateurs, le Liberia pourrait se concentrer durant son mandat sur des priorités telles que la justice transitionnelle, le soutien aux opérations de maintien de la paix et l’autonomisation des États sortant de conflits.

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