Politique

Le Corps africain russe annonce son maintien au Mali après le départ de Wagner

Les forces dites « Corps africain », une milice paramilitaire sous contrôle du Kremlin, ont déclaré vendredi qu’elles resteraient au Mali après le départ du groupe Wagner, qui a combattu les insurgés islamistes pendant trois ans et demi. Wagner s’était déployé au Mali après que l’armée, qui a pris le pouvoir par deux coups d’État en 2020 et 2021, a expulsé les forces françaises et les troupes de l’ONU, engagées depuis une décennie contre l’insurrection islamiste.

Le « Corps africain » a été créé avec le soutien du ministère de la Défense après que le fondateur de Wagner, Evgueni Prigojine, et le commandant Dmitri Outkine ont mené une rébellion militaire ratée contre l’état-major russe, avant de partir pour le Bélarus avec d’autres mercenaires. Selon plusieurs discussions sur Telegram utilisées par les mercenaires russes et consultées par Reuters, environ 80 % du Corps africain est composé d’anciens combattants de Wagner.

Wagner a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il retournerait en Russie « après avoir accompli sa mission au Mali avec succès ». Le groupe a indiqué avoir rendu tous les centres régionaux du pays au contrôle du conseil militaire malien, après avoir « chassé les forces islamistes et tué leurs leaders ». Wagner n’a pas précisé ce que ses combattants feraient une fois de retour en Russie. Le Corps africain a déclaré sur sa chaîne Telegram que le départ de Wagner n’entraînerait aucun changement, les forces russes restant au Mali. Le communiqué précise : « La Russie ne perd pas son ancrage, au contraire, elle continue de soutenir Bamako à un niveau plus substantiel ».

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Le ministère malien de la Défense n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Ces dernières semaines, une vague d’attaques revendiquées par des groupes armés a fait plus de 100 soldats maliens tués, ainsi que plusieurs mercenaires. Le groupe « Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin », actif dans la région du Sahel, a revendiqué la responsabilité des récentes violences, y compris un attentat mercredi près de Bamako visant des soldats maliens et russes.

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