Politique

Tension au Cameroun après l’interdiction du leader de l’opposition de rencontrer ses partisans

La ville de Douala, capitale économique du Cameroun, a connu dimanche des tensions sécuritaires importantes après la décision du leader de l’opposition, Maurice Kamto, de prononcer un discours public devant ses partisans au siège du Mouvement des Patriotes pour la Libération, dans le quartier Deido. Des milliers de citoyens sont sortis pour assister à l’événement, scandant des slogans et des chants à la gloire du président du parti et de son combat. Cependant, un important dispositif de forces de gendarmerie et de police a été déployé autour du lieu prévu pour l’événement politique. Alors que la foule affluait et que les forces de sécurité se massaient, la police a encerclé le domicile de Maurice Kamto, l’empêchant de se rendre sur le lieu de la manifestation.

Dans le même temps, le leader a adressé un message à ses partisans via une courte vidéo publiée sur son compte de réseaux sociaux, dans laquelle il a déclaré être retenu à son domicile. Il a appelé les manifestants à éviter tout affrontement avec les forces de l’ordre. Dans son message, Kamto a déclaré : « J’aurais aimé vous rencontrer au siège du mouvement à Deido, mais à l’heure où je m’adresse à vous, je suis toujours retenu chez moi. Il est quatre heures, et je ne veux pas que notre rencontre ait lieu la nuit ». Il a conclu son discours en exhortant ses partisans et sympathisants à rentrer chez eux, à éviter les confrontations et les actes de violence, et à faire preuve de calme et de retenue. Les autorités craignent que cette situation ne déclenche des manifestations populaires ce lundi, ce qui pourrait accroître les tensions et ouvrir la voie à une nouvelle vague de confrontations entre le gouvernement et les forces politiques de l’opposition.

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Maurice Kamto était rentré samedi dernier à Douala, en provenance de Paris, pour rencontrer ses partisans avant de se rendre à Yaoundé, où se trouve son siège permanent. En mars dernier, le leader de l’opposition avait accusé le régime en place de chercher à l’exclure des élections présidentielles prévues cette année, mettant en garde contre toute manipulation de la volonté des électeurs et l’exclusion des partis politiques d’opposition.

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