Le Parlement guinéen a soumis le projet de nouvelle constitution au président du Conseil militaire, le général Mamady Doumbouya, avant qu’il ne soit soumis à un référendum prévu le 21 septembre prochain. La cérémonie de remise du projet de constitution s’est déroulée au Palais du Peuple lors d’une réception organisée par le président de la transition en présence des membres du Parlement, du gouvernement, de plusieurs leaders religieux, de notables et d’ambassadeurs accrédités dans la capitale, Conakry. Cependant, les chefs des partis d’opposition ont boycotté la réunion, bien qu’ils aient été officiellement invités par la présidence.
Avant la rencontre avec le président, les parlementaires ont tenu une session à huis clos pour discuter de questions essentielles, telles que la durée et le nombre de mandats présidentiels. Selon des sources parlementaires, le projet de nouvelle constitution propose deux mandats présidentiels uniquement, chacun d’une durée de 7 ans. Les autorités n’ont pas autorisé les médias à couvrir l’événement, malgré une large participation, celui-ci représentant une étape cruciale vers le retour à un processus démocratique et la fin du régime militaire. Commentant l’événement, le Premier ministre Bah Oury a déclaré sur la télévision nationale que le texte constitutionnel serait bientôt rendu public, affirmant qu’il était prêt et que les citoyens pourraient en prendre connaissance pour en débattre et l’évaluer.
Dans un nouveau développement, le gouvernement a ordonné la suspension d’une conférence du parti de l’Union pour la démocratie, qui devait se tenir cette semaine dans la capitale, Conakry. Ce parti est dirigé par Cellou Dalein Diallo, qui vit en exil, et ses partisans ont boycotté l’invitation du gouvernement au palais présidentiel pour l’annonce de l’achèvement du projet de constitution.
