Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, doivent se rendre à Washington dans les prochains jours. Ils devraient être reçus par le président américain Donald Trump à la Maison Blanche. Cette rencontre vise à faire progresser l’accord de paix entre Kinshasa et Kigali vers sa mise en œuvre concrète. Par ailleurs, le Kenya a appelé les États-Unis et le Qatar à continuer de soutenir le processus de Luanda-Nairobi afin de parvenir à la paix dans l’est du Congo et d’apaiser les tensions régionales croissantes.
M. Trump a annoncé cette rencontre mercredi, soulignant que l’accord conclu par Washington le 27 juin entre les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda représente une étape vers le règlement du conflit qui dure depuis des décennies dans l’est du Congo, notamment dans les provinces du Kivu, riches en minerais. Malgré la signature de l’accord sous l’égide des États-Unis, ses dispositions restent en suspens, sans mise en œuvre, dans un contexte d’escalade des tensions dans la région après la prise de contrôle de la ville de Goma par le mouvement armé M23, soutenu par le Rwanda, en janvier, puis de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Dans le même contexte, des sources diplomatiques ont indiqué à l’Agence France-Presse que le Qatar se préparait à accueillir des pourparlers entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement armé M23, dans le but d’élargir la portée de l’accord de paix signé fin juin dernier. De son côté, le gouvernement kenyan a appelé les États-Unis et le Qatar à continuer de soutenir le « processus Luanda-Nairobi », qui vise à mettre fin au conflit en cours dans l’est de la République démocratique du Congo, lequel a entraîné des déplacements massifs de population et une escalade des tensions régionales.
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Kenya, Musalia Mudavadi, a déclaré dans un communiqué publié mercredi 9 juin que le soutien des deux pays à cette initiative unifiée représente une « étape cruciale » pour s’attaquer aux causes profondes des tensions entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, saluant le rôle actif joué par Washington et Doha dans les efforts de désescalade régionaux.
