Le Soudan a réaffirmé l’engagement de son gouvernement envers la Convention sur les armes chimiques, qui fait partie intégrante de son cadre juridique national, soulignant son rejet catégorique et de principe de l’utilisation de ces armes et son engagement total envers ses obligations internationales. Cela a été fait lors d’un discours prononcé par la délégation soudanaise mercredi dernier lors de la 109e session du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), tenue à La Haye. Le Conseil a examiné les récentes allégations américaines concernant l’utilisation d’armes chimiques au Soudan, suite aux demandes de clarification reçues par l’organisation de plusieurs États membres.
La délégation a expliqué que le gouvernement soudanais traite ces allégations avec sérieux et transparence et a déjà commencé à prendre des mesures concrètes, notamment la création d’un comité national composé de représentants des autorités compétentes pour enquêter sur la question une fois les informations techniques nécessaires obtenues, selon l’agence de presse soudanaise (SUNA). Il a souligné qu’une approche objective de toute allégation nécessite un examen des fondements sur lesquels elle repose. C’est sur ce point que le gouvernement soudanais travaille actuellement, par le biais de canaux techniques, avec les États-Unis, qui se sont déclarés disposés à fournir prochainement les données et détails demandés.
En conclusion, la délégation soudanaise a appelé le Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à autoriser le processus de coopération en cours, soulignant la pleine disponibilité du Soudan à collaborer avec l’organisation et tous les États parties afin de soutenir les efforts internationaux visant à prévenir l’utilisation d’armes chimiques et à renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales. Il convient de noter que les sanctions américaines contre le gouvernement soudanais sont entrées en vigueur à la fin du mois dernier, suite aux accusations d’utilisation d’armes chimiques dans le conflit avec les Forces de soutien rapide (FSR) pendant la guerre civile qui a éclaté en 2023.
Washington a annoncé que les sanctions resteraient en vigueur pendant au moins un an et comprendraient des restrictions sur les exportations, les ventes d’armes et le financement, avec des exceptions limitées pour l’aide humanitaire, l’alimentation et les fournitures agricoles.
