Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, a appelé le G20 à adopter un « ordre mondial plus juste qui mette fin à l’exploitation abusive des ressources minérales en Afrique ». Dans son discours lors de la réunion des sherpas du G20 à Sun City, M. Lamola a souligné la nécessité d’une « diplomatie transformatrice, de la paix mondiale et du développement durable dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, de nationalisme économique et de crises climatiques », selon la plateforme d’information sud-africaine Independent Online. Il a exhorté le G20 à entreprendre des réformes audacieuses des institutions internationales afin de garantir une participation égale des pays en développement.
M. Lamola a souligné l’engagement de l’Afrique du Sud en faveur de la solidarité, de l’égalité et du développement durable, thèmes de sa présidence du G20, et a déclaré que « l’ère de l’extraction déloyale des ressources doit prendre fin, laissant la place à de véritables partenariats favorisant le développement durable dans le monde entier ». Citant l’histoire de liberté de l’Afrique du Sud et la Charte de la liberté de 1955, qui appelle à la paix et à l’amitié, Lamola a souligné que les riches ressources minérales de l’Afrique – telles que le platine, le vanadium et le spath fluor – sont souvent exportées à l’état brut, tandis que les produits à valeur ajoutée sont importés à des coûts exorbitants, décrivant ces minéraux comme des composants essentiels des véhicules électriques, des infrastructures d’énergie renouvelable et des isotopes médicaux, il a insisté sur la nécessité de les transformer en emplois locaux, en usines et en souveraineté économique.
L’Afrique du Sud, sous l’égide du G20, élabore un cadre pour les métaux de base axé sur l’industrialisation, l’enrichissement et la croissance inclusive. Le ministre des Relations internationales et de la Coopération sud-africain a également condamné l’escalade des conflits et des crises humanitaires, en particulier en Afrique, tout en exprimant son inquiétude face au déclin du droit international et à l’impasse au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
