La Commission électorale indépendante de Tanzanie a annoncé la tenue d’élections présidentielles, parlementaires et locales le 29 octobre, dans un contexte de controverse concernant l’exclusion du principal parti d’opposition et de son chef détenu. Lors d’une réunion dans la capitale, Dodoma, le président de la Commission, Jacob Mwambigili, a appelé les forces politiques à « respecter les lois et règlements », soulignant l’importance de participer au processus démocratique.
L’ouverture des candidatures est prévue entre le 9 et le 27 août, la commission électorale estimant le nombre d’électeurs inscrits à environ 37,65 millions. En avril dernier, la commission électorale avait décidé de disqualifier le parti Chadema des élections suite à l’arrestation de son chef, Tundu Lissu, accusé de « trahison », une accusation passible de la peine de mort en droit local. Cette décision a suscité des critiques de la part de l’opposition et des organisations de défense des droits humains, qui ont accusé le gouvernement de la présidente Samia Suluhu Hassan de revenir à une approche autoritaire rappelant l’ère du défunt président John Magufuli (2015-2021).
Le président avait annoncé la dissolution du Parlement fin juin, s’engageant à organiser des élections « libres et équitables », une démarche que les observateurs ont interprétée comme une tentative de rassurer les acteurs nationaux et internationaux quant aux intentions réformatrices du gouvernement.
