Politique

L’administration régionale intérimaire du Tigré accuse le parti Simret d’avoir mené une attaque armée

L’administration intérimaire de l’État régional du Tigré, en Éthiopie, a accusé le parti Simret d’avoir mené une attaque armée contre une unité de sécurité dans la zone de Melzat, au sud-est de la région, entraînant la mort d’un agent de sécurité de l’administration de transition. De son côté, le nouveau parti Simret, dirigé par Getachew Reda, ancien président de l’État régional du Tigré, a démenti les informations faisant état de l’attaque, les qualifiant d’infondées. Il a également accusé le Bureau de la paix et de la sécurité de l’administration intérimaire de chercher à déstabiliser la région.

Selon un communiqué publié par le Bureau de la paix et de la sécurité, l’attaque a eu lieu le 30 juillet et a été orchestrée par des membres de Simret sous couvert d’activité politique. Elle a entraîné la mort de Hailu Andi Kendia, membre des forces de sécurité régionales. Le communiqué ajoute que le parti Simret, qui se présente comme un mouvement politique visant à trouver des solutions pacifiques, s’est lancé dans ce qu’il qualifie d’actes terroristes et poursuit des programmes financés par des parties étrangères. Le communiqué considère que cette attaque s’inscrit dans le cadre d’un plan mené par des forces hostiles visant à attiser les tensions internes entre les factions politiques et sécuritaires divisées du Tigré.

Dans ce contexte, l’administration intérimaire a mis en garde contre la poursuite de ce qu’elle qualifie de harcèlement et d’initiatives malavisées, qui pourraient l’inciter à prendre des mesures d’autodéfense contre tout comportement destructeur, qu’il soit politique ou militaire. De son côté, Getashwa Reda a exprimé son démenti catégorique de ces accusations, déclarant dans un message publié sur la plateforme X que l’administration actuelle cible les opposants et cherche à réprimer les voix politiques dissidentes. M. Reda a déclaré que son parti est considéré comme naissant et ne dispose pas des ressources politiques ou militaires nécessaires pour déstabiliser ou intimider la population.

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Depuis la mi-2024, les tensions se sont à nouveau intensifiées dans la région du Tigré, incitant de nombreux observateurs à lancer des appels urgents au calme et à éviter tout ce qui pourrait inciter au chaos et ramener les factions belligérantes au bord de la guerre et des luttes intestines.

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