L’émir de l’État du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, est arrivé le 21 novembre 2025 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour sa toute première visite officielle dans le pays. Il a été accueilli à son arrivée par le président Félix Tshisekedi, cette visite a été principalement consacrée aux développements du processus de paix dans la région des Grands Lacs, ainsi qu’à la signature de plusieurs mémorandums d’entente entre les deux pays, elle intervient après l’échec des négociations de paix menées par l’Angola l’année dernière, dans un contexte où Doha joue un rôle de plus en plus visible depuis l’organisation, le 18 mars dernier, d’une rencontre surprise entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Depuis cette rencontre, un dialogue direct a été engagé entre le gouvernement de Kinshasa et la coalition des Forces pour le changement/Mouvement du 23 mars (M23).
Le président Tshisekedi a demandé à l’émir du Qatar de renforcer son implication dans le processus politique afin d’accélérer la voie vers la paix. Cette visite prend une importance particulière puisqu’elle survient moins de dix jours avant la date limite fixée par Kinshasa et le M23 pour finaliser les six protocoles restants de l’accord-cadre et tenter de parvenir à un accord définitif. Il est attendu que la visite aboutisse à la signature de six mémorandums d’entente couvrant les secteurs des transports, de la justice, des affaires sociales, de la diplomatie et de la jeunesse. Ces développements coïncident avec des accords signés il y a un mois avec la société qatarie « Al Mansour Holding », qui a annoncé son intention d’injecter 21 milliards de dollars d’investissements dans plusieurs secteurs en République démocratique du Congo.
L’émir du Qatar s’était rendu la veille à Kigali, où il avait discuté avec le président rwandais Paul Kagame des moyens de renforcer les relations bilatérales. Le ministre rwandais des Affaires étrangères a déclaré que cette visite « n’était pas directement liée » au processus de paix, même si la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs avait été évoquée.