Le Sénat américain a approuvé la nomination du général Dagvin Anderson comme nouveau commandant du Commandement des forces américaines en Afrique (AFRICOM), marquant la première fois qu’un officier de l’Armée de l’air prend la tête de ce commandement militaire depuis sa création en 2007. Dans ses déclarations, le général Anderson a indiqué qu’il réévaluerait si l’engagement d’AFRICOM en Somalie devrait donner la priorité au gouvernement fédéral ou aux États membres fédérés du pays.
Tout en confirmant la poursuite du soutien américain à la lutte contre le terrorisme en Somalie, Anderson a souligné que la nature de ce soutien pourrait évoluer. Il a déclaré aux législateurs : « Le mouvement Al-Shabaab continue de représenter une menace pour les intérêts américains et la stabilité régionale. Notre présence a permis certains succès en matière de formation, mais la région reste volatile ». Le nouveau commandant d’AFRICOM a également mis en garde contre une coopération croissante entre le mouvement Al-Shabaab et les rebelles houthis au Yémen, un développement qu’il considère comme pouvant constituer une menace croissante pour les routes maritimes internationales en mer Rouge. Il a ajouté que « les Houthis, soutenus par l’Iran, pourraient fournir à Al-Shabaab la volonté et les moyens nécessaires pour mener des attaques plus efficaces ».
Ce changement à la tête du commandement militaire américain en Afrique intervient dans un contexte de rapports sur des modifications de l’aide militaire américaine à la Somalie. Plus tôt cette année, le ministre somalien des Finances avait affirmé que Washington avait suspendu son soutien à l’unité d’élite des commandos « Danab ». Cependant, l’ambassade des États-Unis à Mogadiscio a par la suite démenti ces allégations, affirmant que le soutien à la fois à l’unité « Danab » et à la mission de l’Union africaine restait en place.
