L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré que l’opposition était « déterminée » à empêcher un quatrième mandat du président actuel de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, lors des élections présidentielles prévues en octobre prochain. Lors d’un meeting politique organisé à Yopougon, à Abidjan, Gbagbo a affirmé : « Notre détermination est claire et inébranlable : il n’y aura pas de quatrième mandat. La Constitution est claire et précise, elle interdit à tout citoyen d’occuper le poste (présidentiel) pendant plus de deux mandats. »
Gbagbo, qui dirige le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire, s’est interrogé : « Pourquoi quelqu’un pense-t-il qu’il peut rester quatre mandats ici en Côte d’Ivoire ? Je refuse cela. » Il a ajouté que lorsque le parti au pouvoir a proposé la candidature d’Ouattara pour un quatrième mandat, ce dernier a demandé un délai pour réfléchir, s’est rendu en France, et après une rencontre au palais de l’Élysée avec le président français, il a annoncé sa candidature à la présidence. Gbagbo a poursuivi : « Est-ce qu’il reçoit des réponses du palais de l’Élysée pour les transmettre à ses partisans et à la Côte d’Ivoire ? Je n’accepte pas cela ». Devant une foule de ses partisans, Gbagbo a insisté : « Nous sommes indépendants ou nous luttons pour l’indépendance, mais nous ne sommes pas des vassaux du palais de l’Élysée », soulignant son refus « que notre indépendance soit manipulée de manière aussi caricaturale ».
En référence à la France, il a ajouté : « S’ils ont bombardé ma résidence présidentielle lorsque j’étais président pour cette raison, eh bien, qu’ils le fassent à nouveau. » Le front commun en Côte d’Ivoire, composé du « Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire » dirigé par Laurent Gbagbo et du « Parti démocratique de Côte d’Ivoire » dirigé par Tidjane Thiam, avait organisé le 9 août dernier des manifestations massives pour s’opposer à un quatrième mandat présidentiel d’Alassane Ouattara. Fin juillet dernier, Ouattara a annoncé sa candidature à un nouveau mandat présidentiel controversé, qui serait son quatrième depuis son élection initiale en 2011.
