Le Burkina Faso a déclaré la coordinatrice régionale des Nations Unies, Carol Flore-Smereczniak, persona non grata, suite à un rapport de l’ONU accusant les autorités de violations contre les enfants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon un porte-parole du gouvernement. Dans un communiqué, le gouvernement a estimé que le rapport « confond de manière injustifiée les terroristes avec les forces de défense burkinabè » et repose sur « des allégations infondées et des informations erronées », sans s’appuyer sur des enquêtes ou des jugements judiciaires confirmant les accusations de violations contre les enfants.
Le rapport, élaboré par une équipe nationale codirigée par la coordinatrice résidente de l’ONU, aborde la situation politique, militaire et sécuritaire dans le pays, et prétend que des violations graves ont été commises contre des enfants. Le gouvernement burkinabè a exprimé « son profond mécontentement face à l’ignorance totale des autorités et institutions burkinabè », soulignant qu’il n’a pas été impliqué dans l’élaboration du rapport ni informé de ses conclusions avant sa publication. Le gouvernement a ajouté qu’il ne considère plus Flore-Smereczniak comme « un interlocuteur fiable », accusant le rapport destiné au Conseil de sécurité de l’ONU de manquer de « sources objectives, de preuves et de justifications », et de relayer « des informations graves et fausses ».
En conclusion, le gouvernement burkinabè a réaffirmé son engagement à coopérer avec les Nations Unies, tout en exprimant sa volonté de travailler avec des représentants et des équipes de l’organisation « réellement sincères et honnêtes ». Aucun commentaire immédiat n’a été obtenu de la part des responsables de l’ONU à Genève et à New York, le Burkina Faso connaît une escalation de la violence en raison d’un conflit de plus d’une décennie contre des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, dans un contexte marqué par une série de coups d’État dans le pays et dans les États voisins entre 2020 et 2023. L’ONU avait précédemment condamné ce qu’elle a décrit comme des assassinats, des violations et des enlèvements d’enfants dans le cadre du conflit dans la région du Sahel, ainsi que leur recrutement comme combattants au sein des groupes armés.
