Politique

L’ONU met en garde contre l’escalade du conflit au Soudan du Sud et sa menace pour les pays voisins

L’ONU a averti que la reprise des affrontements armés au Soudan du Sud entre les forces loyales au président Salva Kiir Mayardit et son premier vice-président, Riek Machar, pourrait aggraver le conflit et s’étendre aux pays voisins, dans un contexte de détérioration rapide de la situation humanitaire dans le pays. La Sous-Secrétaire générale des Nations Unies aux affaires africaines, Martha Pobe, a déclaré lors d’une session du Conseil de sécurité le 18 août que « le déploiement militaire actuel et les opérations en cours pourraient conduire à une escalade de la violence et attiser les conflits entre les communautés locales ». Elle a ajouté que la poursuite de cette tendance « pourrait modifier la dynamique du conflit et conduire à une éventuelle intervention des pays voisins ».

Le Soudan du Sud connaît une escalade des tensions depuis mars dernier, suite à l’arrestation de Machar. Cette situation rappelle la guerre civile qui a éclaté entre les partisans des dirigeants Salva Kiir et Riek Machar en 2013 et s’est poursuivie jusqu’en 2018, faisant environ 400 000 morts, selon les estimations de l’ONU. Malgré la signature d’un accord de paix en 2018 et la formation d’un gouvernement d’unité nationale en 2020, composé des deux partis, le pays continue de souffrir d’une paralysie politique, d’une corruption endémique et d’une grave crise humanitaire. Plus de la moitié de la population, soit environ 7,7 millions de personnes, souffre d’une grave insécurité alimentaire. Fin juillet dernier, au moins six personnes ont été tuées lors d’affrontements entre les forces de sécurité sud-soudanaises et l’armée ougandaise près de la frontière commune.

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L’Ouganda, qui a envoyé des troupes pour soutenir le président Salva Kiir en 2013 avant de les retirer officiellement en 2015, est accusé à plusieurs reprises d’ingérence dans les affaires de son voisin. Les premières élections générales du pays devaient se tenir l’année dernière, mais les autorités ont annoncé leur report à décembre 2026, face aux doutes des experts et des observateurs quant à la capacité du pays à organiser un scrutin équitable et transparent.

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