Politique

Levée du gel de l’adhésion de centaines de membres du principal parti d’opposition au Ghana

Le Nouveau Parti Patriotique (NPP), principal parti d’opposition au Ghana, a annoncé la réintégration de plus de 500 membres suspendus ou sanctionnés, y compris d’anciens responsables et dirigeants, dans le cadre d’une amnistie décrite comme une démarche de réconciliation visant à réduire les divisions internes qui ont empêché le parti d’accéder au pouvoir lors des élections de 2024. Cependant, la levée des suspensions et l’amnistie, qualifiées de geste de réconciliation, sont assorties d’une condition : une interdiction de se porter candidat à des postes internes pendant deux ans. Cette mesure pourrait maintenir les tensions entre les dirigeants internes, malgré les affirmations des leaders du parti selon lesquelles elle vise à promouvoir l’unité en vue des élections de 2028.

Dans une déclaration faite après une réunion d’urgence du Conseil national, le président par intérim du parti, Dankwah Smith Butey, a annoncé que les congressistes avaient décidé de lever toutes les suspensions et d’annuler toutes les procédures en cours contre les membres concernés. Le professeur de sciences politiques à l’Université Kwame Nkrumah, Samuel Adu Gyamfi, estime que la décision est contradictoire. Selon lui, utiliser le terme d’amnistie implique l’absence de conditions ou de restrictions, alors que cette décision semble être une tentative de polissage de l’image de la direction actuelle du parti, responsable de sa défaite électorale en 2024. De son côté, le Dr Kwame Asah Asante, de l’Université du Ghana, considère que l’amnistie doit être appliquée avec prudence pour éviter que certains ne pensent que les erreurs n’ont pas de conséquences. Des observateurs se sont interrogés sur l’importance de cette décision et sur son éventuel impact pour reconquérir les électeurs ayant abandonné le parti lors des dernières élections présidentielles.

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Selon certains sondages, environ 20 % des voix obtenues par le président actuel, John Mahama, provenaient d’anciens membres du NPP. Les analystes estiment que le parti doit s’attaquer aux causes de sa défaite plutôt que de chercher à tourner la page. Il doit également se préparer dès maintenant pour affronter les élections de 2028 et rivaliser avec le Congrès National Démocratique (NDC), le parti au pouvoir dirigé par Mahama.

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