Le vice-président du Conseil de souveraineté soudanais, Malik Agar, a déclaré que la guerre dans le pays était sur le point de s’achever, expliquant que « dans le langage des armes (fusils), la guerre est proche de sa fin, mais ses conséquences pourraient perdurer pendant des années ». Ces déclarations interviennent après celles du président du Conseil de souveraineté soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, qui a affirmé dimanche que « les rebelles ont détruit le Soudan… la rébellion au Soudan n’aura plus jamais d’avenir », soulignant que « les Soudanais ne l’accepteront pas et qu’il n’y a aucune possibilité de coexistence avec eux à l’avenir ».
Dans des propos rapportés par le journal saoudien *Asharq Al-Awsat*, Agar a indiqué que « la fin de la guerre sera marquée par des réconciliations afin de reconstruire le Soudan de manière meilleure ». Il a souligné que la guerre a eu des conséquences majeures, notamment la prolifération d’armes entre les mains des citoyens, armes distribuées par l’armée, les Forces de soutien rapide (RSF) et divers mouvements armés dans le pays, en plus de celles achetées par les citoyens pour se protéger. Agar a insisté sur l’importance que « les non-Soudanais qui se sont impliqués dans la guerre en sortent », ajoutant qu’« il faut changer nos idées, nos comportements et nos politiques. Les usines et les universités ne doivent pas être concentrées à Khartoum, pour éviter qu’elles ne soient détruites en un seul jour. Elles doivent être réparties dans les différentes régions afin de ne pas négliger les zones rurales ».
Il a ajouté que « cela doit changer », estimant que la concentration des services à Khartoum est une grave erreur, car elle pousse les citoyens à quitter les campagnes pour rejoindre la capitale. Agar a formé un comité de haut niveau, présidé par le membre du Conseil de souveraineté Ibrahim Jaber, pour préparer le retour des habitants à la capitale. Les autorités ont indiqué que des milliers de citoyens reviennent quotidiennement à Khartoum.
