Les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, des États-Unis, du Royaume d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ont publié aujourd’hui un communiqué conjoint à l’issue de consultations intensives sur le conflit au Soudan, affirmant que la guerre a provoqué la pire crise humanitaire au monde et constitue une menace grave pour la paix et la sécurité régionales. Le communiqué émanant du Département d’État américain réaffirme l’engagement des ministres envers un ensemble de principes, dont les principaux sont le maintien de l’unité et de la souveraineté du Soudan, le rejet de toute solution militaire, et la nécessité de protéger les civils et de garantir l’accès sans entraves à l’aide humanitaire conformément au droit international.
Les ministres ont appelé à un cessez-le-feu humanitaire initial de 3 mois pour permettre l’acheminement de l’aide, en prélude à un arrêt permanent du feu, et au lancement d’un processus de transition inclusif et transparent qui se conclura dans un délai de 9 mois, afin de garantir l’établissement d’un gouvernement civil indépendant doté de légitimité et de responsabilité. Le communiqué du Quartet insiste sur le fait que l’avenir de la gouvernance au Soudan doit être déterminé par le peuple soudanais, rejetant tout rôle pour les groupes extrémistes ou ceux liés aux Frères musulmans, et considérant que le soutien militaire extérieur aux parties au conflit aggrave la crise et en prolonge la durée.
Les ministres des quatre pays se sont également engagés à poursuivre leurs efforts pour soutenir un règlement négocié, à exercer des pressions pour la protection des civils et la sécurisation de la mer Rouge, et à contrer les menaces terroristes et transfrontalières, tout en empêchant les forces régionales ou locales déstabilisatrices d’exploiter le conflit. Ils ont confirmé leur disponibilité à coopérer avec les Nations Unies, les pays africains et arabes et la communauté internationale pour mettre fin à la guerre et atteindre la stabilité, en soulignant leur soutien au processus de Jeddah piloté par l’Arabie saoudite et les États-Unis, ainsi qu’au forum civil et politique soudanais accueilli par l’Égypte.
