Société

À chaque naissance, une catastrophe plane sur les mères et les nouveau-nés de l’est du Soudan

Dans cette région, l’accouchement est loin d’être un événement anodin : c’est une véritable aventure où la vie se mêle au danger, où l’espoir côtoie l’amertume de la réalité. Dans l’État de Gedaref, comme dans d’autres régions du Soudan ravagées par la guerre, les scènes de deuil dans les maternités sont fréquentes et l’inquiétude grandit face à l’augmentation constante des taux de mortalité maternelle et néonatale, dans un contexte d’effondrement sans précédent du système de santé, lors de la réunion annuelle du Comité technique sur la mortalité maternelle et néonatale, le ministère de la Santé de l’État de Gedaref a révélé des statistiques alarmantes. L’État a enregistré 109 décès maternels sur 43 480 naissances vivantes jusqu’en novembre, ainsi que 256 décès néonatals sur 44 400 naissances.

Ces chiffres alarmants témoignent de l’ampleur et de la gravité de la crise, confirmant que l’accouchement est devenu un risque qui dépasse les frontières de l’État et révélant une réalité sanitaire catastrophique qui plane sur l’ensemble du Soudan. Le Dr Adiba Ibrahim Al-Sayed, spécialiste en médecine interne et épidémiologie et membre du comité préparatoire de la section d’Omdurman du Syndicat des médecins soudanais, a déclaré à Al-Arabiya.net et Al-Hadath.net que la situation au Soudan a dépassé le stade d’une « crise traditionnelle » pour entrer dans une phase d’« effondrement total ». Elle a ajouté : « C’est une guerre pour laquelle les femmes paient un double prix… elles sont les plus vulnérables à la faim, aux déplacements de population, aux maladies et à la mort ».

Le Dr Adiba a confirmé que, selon les estimations des organisations de santé, plus d’un million de femmes enceintes au Soudan n’ont pas accès aux soins de santé primaires, tandis que 176 000 femmes enceintes souffrent de malnutrition aiguë, sans compter 850 000 mères allaitantes en situation de malnutrition critique. Depuis le début de la guerre, le nombre d’enfants victimes de malnutrition a dépassé les 45 000. Dans les camps de déplacés et les abris, la crise est aggravée par le manque d’eau et de nourriture et l’absence de protection.

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