Les électeurs guinéens se sont rendus aux urnes dimanche matin pour voter sur un projet de nouvelle constitution, quatre ans après le renversement du président civil Alpha Condé et l’accession au pouvoir du général Mamadi Doumbouya. Ce projet de constitution, sur lequel le vote a débuté à 8 heures du matin et s’est terminé à 18 heures GMT, comprend 199 articles. Il fixe la durée du mandat présidentiel à 7 ans, contre 5 ans renouvelables une fois dans la constitution actuelle.
Parmi les conditions de candidature à la présidence selon le projet de nouvelle constitution, l’âge du candidat doit être compris entre 40 et 80 ans, ce qui permet au général Doumbouya de se présenter. Le projet instaure également une nouvelle chambre parlementaire, le Sénat, dont un tiers des membres sera nommé par le président de la République, tandis que les deux tiers restants seront élus par les conseillers régionaux et municipaux. Le projet prévoit également la création d’une Haute Cour de justice pour juger les présidents et les membres du gouvernement, ainsi qu’une représentation des femmes à hauteur de 30 % dans les postes électifs et les instances de prise de décision.
La Commission électorale a appelé plus de 6,7 millions de personnes à participer à ce référendum constitutionnel, à travers plus de 23 000 bureaux de vote. Les autorités guinéennes ont annoncé le déploiement d’au moins 45 000 éléments des forces de sécurité pour sécuriser le référendum, qui est supervisé par une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le général Doumbouya dirige la Guinée-Conakry depuis son coup d’État du 5 septembre 2021 contre Alpha Condé. En mars 2022, il s’était engagé auprès de la CEDEAO à respecter une période de transition de 36 mois.
Dans un discours prononcé à l’occasion du Nouvel An, Doumbouya a promis que 2025 serait « une année électorale décisive, pour parachever le processus de retour à l’ordre constitutionnel » dans le pays.
