La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont annoncé, dans un communiqué conjoint, avoir convenu de commencer à mettre en œuvre des mesures de sécurité dans le cadre d’un accord négocié par les États-Unis à partir du mois prochain, marquant une étape majeure vers l’application de l’accord de paix, malgré des inquiétudes concernant l’absence de progrès. Selon le communiqué conjoint, publié également par les États-Unis, le Qatar, le Togo et la Commission de l’Union africaine, l’accord conclu lors d’une réunion à Washington les 17 et 18 septembre entrera en vigueur le 1er octobre.
Trois sources bien informées ont indiqué à Reuters que les deux pays se sont entendus pour finaliser les mesures d’ici la fin de l’année. Les opérations visant à neutraliser la menace des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé basé en RDC, ainsi que le retrait des forces rwandaises, débuteront entre le 21 et le 31 octobre, selon ces sources. Le calendrier fixe des dates précises pour que le Rwanda et la RDC mettent en œuvre le plan de paix, malgré les craintes de défis à venir. Les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé un accord de paix à Washington le 27 juin, et ont rencontré le même jour le président américain Donald Trump, qui cherche à attirer des investissements occidentaux de plusieurs milliards de dollars dans une région riche en tantale, or, cobalt, cuivre, lithium et autres minerais.
L’accord inclut l’engagement de mettre en œuvre un accord de 2024 stipulant que le Rwanda lèvera ses mesures défensives dans un délai de 90 jours. Les opérations militaires congolaises visant les FDLR, un groupe armé basé en RDC composé de restes de l’ancienne armée rwandaise et de milices responsables du génocide de 1994, devraient se conclure dans le même délai. Jeudi marque la date limite des 90 jours fixée par l’accord initial de 2024. Une source a indiqué que ce délai n’a pas commencé à la signature de l’accord, mais devait démarrer lors de la première réunion d’un nouveau mécanisme de coordination sécuritaire conjointe les 7 et 8 août.
